Quatrains, fragments, petites choses

ce n'est plus des fragments, mais un fleuve ou tes mots sont le rempart de tes émotions
t'es vivante ,t'écris et cela donne des textes pleins de ressentis, avec en toile de fond , ta vie

So-Back a écrit:ce n'est plus des fragments, mais un fleuve ou tes mots sont le rempart de tes émotions
t'es vivante ,t'écris et cela donne des textes pleins de ressentis, avec en toile de fond , ta vie

je les ai postés sous le titre : Portraits, aujourd'hui...
je te remercie pour cette lecture à coeur ouvert
P.

même le casse-tête est chinois
délocalisé comme un vulgaire objet manufacturé
vous parlez d'une idée a la noix
qui elles sont restées dans nos contrées

"Tu sais toi ce qui pensent, ce vide intense
ce puits sans fond, où l'écho se noie en silence
même la mort offre des parenthèses sonores,
mais là, rien, absence totale dès l'aurore"

Merveille, merveille des slips arrimés
Sur les poignées de porte
Quand cesserez-vous vos mauvais bouts rimés
Auprès des petites culottes ?

quand le soleil rassure
et en plus qu'il assure
alors l'été sera
cette saison substrat

Les jours de peine,
........................les jours de joie,
quand rien ne va,
.......................quand tout sourit,
quand souffle sur la plaine en friche un vent frais dans mes cheveux fous,
je pense à elle.

Les p'tits clins d'yeux,
.............................les retours-tête,
fossette en creux dissimulant sur un visage à la peau claire
l'esquisse d'un sourire en coin ;
est-ce bien elle ?

Ces petits riens de tous les jours :
"coucou ça va..."
..............."...j'ai mal dormi..."
"...tu comprends pas ?..."
..............."...tout est fini !..."
"....Pauline et moi on se parle plus..."
"...maman j'ai faim, quand est-ce qu'on mange ?..."
"...non c'est pas moi !..."
........................"...non c'est pas vrai !..."

Ces petits riens de tous les jours
qui font une vie,
.....................deux vies,
..................................trois vies et quatre et plus :
mon coeur est grand comme un château, sa porte s'ouvre à qui mieux mieux...

Veux-tu venir t'y réchauffer ?
Pas la peine d'invitation,
c'est entrée libre à qui mieux mieux.

Veux-tu venir t'y réchauffer
....................................rien qu'un instant,
..............................................................rien qu'un moment ?

Des p'tits clins d'yeux
.............................bleu-gris-souris.
Frisettes blondes en guirlandes.
Pieds en canard
.....................qu'on dirait qu'elle
..............................................est sur le point
..................................................................de s'envoler ;
                                                                 
est-ce bien celle à qui je pense
en ce grand jour de renaissance ?

Il me semble bien que c'est elle,
y'en n'a pas deux, elle est unique !

C'est une asperge, mais qu'elle est belle
comme elle est là : simple et pudique

avec un coeur dans chaque main
traçant sa route vers demain.

Elle a douze ans juste aujourd'hui.
Elle a douze ans et toute la vie...
....................................( ....pas toutes ses dents ! )

Petit cadeau pour ma dernière,
petit cadeau d'anniversaire.

J'aime la nuit quand elle s'allonge sur le lit de mes nuits comme le chewing-gum prisonnier de la traction lente et précise entre palet, dents, gencives et doigts::::::

J'aime mes yeux persiennes quand il te déshabillent ; je ne vois pas tout, j'imagine::::::

J'aime l'odeur du café fumant, celle du thé vert aussi::::::

Je n'aime pas l'instant qui précède l'éveil parce que j'ai l'impression de ne pas être moi:::::

Je n'aime pas les fantômes aux lumières blafardes qui peuplent mon sommeil ; je les reconnais sans les connaître::::::

Je n'aime pas les nuits sans étoiles ; un ciel sans tain les auraient-il avalées ?::::::

Marche devant creuse ta voie
Va dans la nuit va ton chemin

Tu le vois flou tu le vois trouble
Aucun pas ne l'a précédé

Il est bon  pied comme horizon
On ne fait mieux en ces temps-ci

Rien n'est coupé tout est à toi
Prends ce chemin comme un cadeau

Marche devant et va sifflant
Le monde est fou de grands tonnerres

Des cailloux pleuvent dans la nuit
Quand gicle sang la mort sourit

Maisons sans vie prières des mères
Et les enfants où sont allés ?

Marche devant creuse ta voie
Va dans la nuit va ton chemin

Il est bon  pied comme horizon
On ne fait mieux en ces temps-ci

Poème écrit sous forme de rap à mono rime retrouvé dans le fil "mes pires poèmes", publié en Juin 2012, eh, eh, eh...

Dis-moi de quoi ta vie est faite...

Tu joues ta vie à la roulette
A six contre un la donne est faite
Sortir d'la route sur une pich'nette
Hors jeu hors course issue directe
Plastron couillon roi d'la planète
S'fichent sur la gueule pour une minette
Bander ses muscles et sa quéquette
Qui qu’aura le plus de centimètres !

Dis-moi de quoi ta vie est faite...

Blondes rousses châtains brunettes
Les femmes en fichent plein les mirettes
Aux hommes qui pensent qu’à leur braguette
Froufrous légers galbées gambettes
Grandes gueules devant mais si discrètes
Derrière qu’ils craquent comme l’allumette
Sur l’bord d’la boîte frottée : Eject !
L’homme est vraiment une drôle de bête

Dis-moi de quoi ta vie est faite...

Matins lourds des lend’mains de Fête
De coup de blues en prise de tête
Sanglots mouchoirs amours secrètes
Commenss' finiss' en tête-à-tête
On applique tous la même recette
A tuer l’ennu, on s’prend la tête
Sur tout et rien c’est clair et net :
On finit seul criblé de dettes.
Scotchés grippés trois sous d’retraite
Gagnés à trimer comme une bête
Creuser l’sillon sans l’ver la tête
On finit dans l’trou blanc comme blette.

Alors on s'pose la vraie question :
Qu’est-ce tu bois ?

l'estran un jour de grève
un salarié remercié
ne sera jamais plus sur la grève
le sort en est jeté

puisque on puise à la source
soyons puisatier, of course

Tauper

une taupe mythomane,
fait moins de trous qu'elle n'en dit
dans le jargon jardinier
pesticides font leur effet

tope là , et n'allons pas plus profond
que ces trous béants
signe d'effervescence
le contraire de la bienséance

infiltré, le jardin a bout de souffle
la taupe sur son séant
révolution naturelle
on tua la rebelle

Ah l'oxyde

Ah l'oxyde de Carbone et Spirito
dans le Marseille des années trente
hautement radio-actif pour l'époque
ils ont laissé en legs Soprano

Depuis le rap cartonne, mais pas trop tôt
ici on se lève tard, c'est notre rente
et entre deux apéros , on soliloque
sur le prochain mort, de facto

Si le mistral fait des siennes, alors
on se planque pour ne pas aller au boulot,
car il vaut mieux faire chanter
ça, rapporte plus, de prime abord

Bien sûr on exagère, sans faire de tort
car le tort tue , à Marseille on crie au complot
et la Bonne Mère est là pour tout arranger
même les sardines dans le port

Comme quoi l'oxyde est une bouffée d'oxygène
dans cette ville , ou si tu entends peuchère
c'est que t'es bien brave, mais un peu fada
de l'OM, le seul club qui ne donne pas la migraine

Vous passerez peut-être à l’ombre de mes vers

toute une vie tout un été c’est dérisoire

espérons nous croiser et gardons en mémoire

l’ombre où vous m’aurez lu quand reviendra l’hiver.

Vous repassez /fenêtre/ mon ombre est à l'envers
Toute une envie /têtée/ céder aux rires un soir
Croisons nos espoirs, regardons même la Loire
Elle sombre quand vous avez bu et que revient l'hier.

Pour révasser d'un être au nombre des Vermeer
Foutre envie, toute entêtée et près d'Issoire
Verrons-nous la Croix céder et larrons en foire
La combe où l'or est vu quand ne rêve à rien Miller.

escarmouche à la fourmilière
cela augure explication
en cette terre nourricière
ou tout devient explication

escarmouche à la fourmilière
cela augure explication
en cette terre nourricière
ou tout devient excitation

Les soleils couchés
dans le Rhin s'emmêlent
au rebord du ciel
tout effiloché
les soleils qui dansent
dans les flots lissés
aux franges glacées
du Rhin sans méfiance
chacun à son tour
s'abîment joueurs
ultimes lueurs
qui sombrent toujours
sous les eaux d'argent
novembre se passe
et les soleils glacent
dans le Rhin changeant
moi j'observe et j'erre
aux abords du Rhin
et mes pas sereins
crissent au jour d'hiver.

il se fait tard tard
me dit un moujik
au regard bolchevik
dans ce blizzard

Accroche à ta peau mes larmes entières
comme des bijoux longtemps martelés
ces ruisselants dons des froides rivières
ont mûri du temps que tu m'as volé

les heures parfois se font imprécises
de ces jours enfuis qui nous ressemblaient
moi perdu comme ivre et nos âmes grises
dans les instants creux là-bas s'envolaient.

disparaître sans traces
n'étant plus maître
de ses audaces

le serment d'hypocrites
a valeur d'avenir
au royaume plébiscite
tous les mots pour mentir

reviens novembre, et tout les saints
au village sonne le tocsin
comme un orage soudain
adieu l'ami, je t'aimais bien

quand l'index le montra, ce fût l'hallali
il répondit par le majeur , a chacun son lac
pouce serait une conclusion logique
mais la mise à mort attire, a chacun son tic-tac

je préfère le précédent !

si je n'avais pas posté celui la je n'aurais su que tu préférais celui d'avant

avoir un mal de chien
pour se bercer d'illusions
serait-ce le nouvel ordre mondial
propre aux communs des mortels

"lorsque se figent les mots laids
ne restent, les pieds dans le plat
ainsi font les pros du balai
afin d'évacuer, déjà"

"tirer à boulets rouges
voila l'attaque frontale
inélégance d'esprit
de semelles sanglantes"

L’énormité se produit en cours de route, entre le pont de pierre et le champ de la ferme des " bas marais " . Quand Pierre péremptoire déclara qu'au chant du coq la messe est dite.
il n'en fallut pas plus pour mettre en ébullition ses détracteurs qui à l'unisson lui rétorquèrent
c'est quand la messe est dite que les femmes choisissent de passer du coq à l'âne "

chaque nuit son ombre s’étire
déchire l’aube aussi timide
qu’un simple souvenir de rêve
les lumières de la rue s’éteignent
quand celles des maisons punissent
d’un soleil blanc les yeux rougis
des suppliciés de la machine
à broyer les corps et les âmes
... un sel aux grains durs comme roc
piquent les miroirs fatigués

viens mon ami allons goûter
le doux poison et son parfum
d’aimable défaite assumée
d’indolence et de désertion
plongeons le souffle retenu
dans la vague et son tourbillon
la douleur vive consentie
s’évanouit sous la grande arche
où nous nous tenons réunies
saisissant la belle déroute

la camisole et rend plus fol
bien plus d’un chimiste amateur
par son aimable vraisemblance
si bien ouvrée si travaillée
qu’elle en devient ensorcelante
ainsi qu’un charme retrouvé
renaissent alors dans un soupir
les chemins perdus de l’enfance
cette image aux couleurs passées
ce reflet qui déjà n’est plus

l'orage grondait, on gronda avec, pour l'exemple
nul ne sait à l'avance quand les mots dérapent
prennent l'ascendant , deviennent des horreurs
le temps guérit les blessures, alors contemple

l'humour posthume inclut la revente des biens à perte seulement dans le cas de mort subite

quand l'humour s'absente les dictateurs fomentent,

la vraie pomme d'Adam est cultivée en serre, on appelle cela le jeu de paume

dans l'humour noir , les blancs ne sont jamais très loin

si l'humour était gratuit, personne n'achèterait des rimes approximatives pour des vers à soie, sauf si le cocon familial est fragilisé par l'éclosion de chenilles processionnaires

le saut du kangourou aux jeux Olympiques germe dans les têtes bien pensantes pour palier à la chute de records
seul doute, le saut dans le vide

les rails parallèles sont une invention pour nous faire marcher au pas, la SNCF est responsable de nos retards, on aimerait qu'il nous informe avec la voix du cor( car le cor cal l'élan)