Quatrains, fragments, petites choses

Spoiler:

Il me faut vous avouer un cri-ime
Depuis des lustres je m’escri-ime
A devenir expert en langue française
Je sacrifie tout mon temps à cette ascèse
Qu’un jour Roi d'la rime je serai palsambleu !
J’en fais d’vant vous l’pari, le serment…

(Là, il est écrit qu'il pas trouvé de rime correspondante...)
         
J’ai trouvé à la foire de Nî-îmes
Un très vieux dictionnaire de ri-imes
Depuis je suis comme une berni-ique
A son rocher fière de faire la ni-ique
A tous ces poètes supposés reconnus
Qu’on honore, glorifie, porte aux nues.

Désormais avide, je déci-ime
L’armée des Lettres et porte aux ci-imes
D’la poésie des vers laids, c’est notoire,
Si laids qu’on les range à l’omb’ dans les tiroirs
Mon souhait le plus cher : enrayer l’endémie
En passant les portes d’l’Académie

Des confrères jaloux disent : « Il fri-ime
Son imposture nous enveni-ime 
Des mots démodés, la raison l’a quitté,
Tout cela sent le vieux, les antiquités »
Je sais qu'leurs jugements ne valent pas tripette
J’ai pour moi la force centripète.

M'appellent « L’Equarrisseur de ri-imes »
Que m’laisser écrire est un cri-ime
Mais goûtez-moi donc cette rime ri-iche !
Et cette césure à l’hémisti-iche !
Ami lecteur… mon semblable, mon frère… toi qui lis ces écrits,
Rejoins-moi au sein d'ma Confrérie.

Malgré mes efforts, car je tri-ime
Comme une bête de somme, j’ai la ri-ime
Malade, voire bancale, et bien souvent j’enrage
De voir tous ces plumassiers en première page.
Je me dis alors combien de couleuvres
Ont-ils avalé pour la manœuvre.

Deviendrais-je un jour Roi d’la ri-ime ?
Enfumer ces chasseurs de pri-ime ?
Jamais pas une fois on ne m’a acclamé.
Mes vers sont si fades ? Personne donc à blâmer.
La rumeur s’y met, paraît que l’Être Suprême
Aurait commandé un requiem.

Ô toi lecteur qui lis ces li-ignes
Modestes, me f'rais-tu l’insi-igne
Honneur d’une petite lecture en publique ?
Que chacun éprouve et se fasse critique.
Que m’importe alors le salut de mes pairs
Si j’accroch' la récompense populaire… à mon revers !

j'aime bien, Boby Lapointe itou

avec la rime, moi l'intérim très anonyme, j'ai besoin d'un pousse au crime, ensuite je me grime, et je m'essaie alors a quelques rimes
du style
j'aime bien le bœuf-carotte, mais ceci est pour l'anecdote,
car étant pote, avec une ex-poivrote, j'ai l'antidote
je me suis mis au ice-cream en profitant de ma clim
depuis mes potes sont unanimes, plus jamais je ne déprime
et mine de rien tout le monde me trouve sublime

transmis à Paul,
vous devriez bien vous entendre côté humour...

"lecture en publique" ?

joe-joe a écrit:"lecture en publique" ?

mon ami Paul est fantasque...

" Douze apôtres sur un cotre ,
imagine un instant, un courant ascendant,
et un, faire semblant d'être constant.
le constat aurait valeur d'infidélité,
la suite à envisagé,des mots appropriés.
Déloyal, c'est proverbial,
< si un de son coté, ne fait pas le métier,
a bâbord ou tribord, l'équipée virera se fera rincée >

Voulez-vous dans un bel élan
Oublier tous vos petits maux
Ses riens du tout et d'un seul mot sentir le vide, écrire le monde ?
C'est lent, c'est long, c'est vif, ça prend de court écrire un pont de nouvel an....
C'est un travail de longue haleine, de souffle court
Retour arrière et tout accoure :
Inventions, plis, replis, détours, tours et détours et tourne autour : la solution !
Tilt, étincelles sur le damier soudain trop court,
matinalacrostiche raté.

Voulez-vous dans un bel élan
Oublier tous vos petits maux
Ses riens du tout et d'un seul mot
Ecrire le monde ? C'est lent
C'est long c'est vif ça prend de court
Retour arrière et tout accoure :
Invention vie puissance et mort
Toutes ensembles se marient
Sur l'écran belles éphémères.

matinalacrostiche réussie !

Je me quitte
dans la nuit éperlée de cet hiver sans glace sous le vent curieux où s'enfuient ces ombres d'autres géographies

Je me quitte
Dans le fil étiré du film de ma vie
Assassinée pendue à la carrière sans fin
d'une simple odeur de craie

Je me quitte
Amoureuse et perdue sous le ciel défunt
D'un horizon pendu

Je me quitte
Dans le rêve épuré d'une étoile de mi-nuit
Les yeux remplis de larmes ô ma fontaine ô ma vie
J'avais depuis l'orient un pari à gagner

pussi,

tes petites choses sont une merveille
laisse toi
ouverte à la poésie
ainsi =:-D

nous sommes vivants

Frédéric Prunier a écrit:pussi,

tes petites choses sont une merveille
laisse toi
ouverte à la poésie
ainsi =:-D

nous sommes vivants

salut Fredo,
et que crois-tu que je Fils... et du Père et de l'Esprit Médecin.
C'est marrant... plus ma santé bat la campagne et joue les filles de l'air, et plus ça bulle de savon là-haut ; la théorie des vases communicants ? )))

Après le déclin, vient en loucedé la misère de n'être plus rien,
Autoportrait d'une destinée imprévue.
Les journées avaient pris une teinte caca d'oie,
et les nuits, une agonie de mauvais aloi.

le suicide s'envisageait, au même titre qu'une envie inassouvie
quand la décision fut omniprésente, et que l'attente insupportable
le courage faiblit, est cela la lâcheté, ou simplement la peur
la peur de n'être pas a la hauteur de son nouveau statut

le jour arriva, avec l'aube complice et cafardeuse d'un ciel bas
fermer les yeux n'était certes pas le plus dur
puis s'enchaîna le scénario
le clap de fin immortalisa la résolution

il pouvait maintenant faire un temps idéal ou affreux
quelle importance

Spoiler:

T'en veux d'la poésie
des mots choisis
en vers en prose
du rythme de la vigueur et de la simplicité aussi
et de la musique
.....- Oh oui de la musique j'aime la musique
et des épis têtes gonflés d'or
et des images
.....- comme elles sont belles les images que je lis
des inventions
.....- comme elles sont b'ailes elles bêlent comme des abailes
mais gaffe gaffe au miroir
c'est un miroir aux ablouettes
.....- et de l'inspiration il en faut non  ?
l'inspiration c'est de la flûte – quoique pour souffler dans les tuyaux il en faut... n'est-il pas ?
mais le vent une fois passé où va t-il s'en ?
où s'en va t-il ?
dans les cieux
rejoindre les dieux...

on disait d'elle , c'est une femme de tête, mais beaucoup se poser la question est-elle aussi une femme de jambes, de hanches , de fesses ou de seins de glace
elle répondait avec un ton sans répliques, mon corps est le reflet de ma vie, tachez que le vôtre soit à la hauteur de vos pulsions ,
car pour perdre la tête , faut-il encore que le reste suive.
alors ils reprirent leur boulot, avec une épée de Damoclès au-dessus de leur tête

Jyde a écrit:(Là, il est écrit qu'il pas trouvé de rime correspondante...)

Ben moi quand je ne trouve pas le mot rimé,  je l'invente -  

bienvenue Jyde !

Un soir de blatte
je me suis retrouvée dans un rade
et je ne sais...
.................pas comment j'ai rejoint mes pénates

"Malenchrome, je desseulais comme une esquisse
au mitan du long bar à Jaunasse et Visse
à me lisser les cranles
sur le zinc, un peu branle.

La musique blissait, exoline et fale.
Sur la piste giguait un fleu pas banal.
Un rêve, un soufi.
Un cramé a suffi.

Dans le mitage revint le souvenir
balange d'un marin romarin aux nires
estiflants, à l'haleine
embargée de baleine.

Pauvre de miche. Mon marin sans ratiches
me fit les rapes sans âpre ni languiche.
Je me trissai deupèque,
minée sans un kopeck."

j'ai réussi
à rejoindre ma piaule - comment ?
c'est le mystère
j'ai la Goutte
la Chapelle
le Quartier de Clignancourt
j'ai
la boussole et la tête dans l'nord

Je me souviens de ses yeux clairs
de ses miroirs brisés de verre
et de ses cils papillon
m'effleurant soudain m'effleurant

Levée d’écrou

Une semaine de mitard, banni des lieux, bien sûr les tortionnaires sont aguerris, genre police de vichy. Mais même sous la gégène, ne pas moufté. Ne pas avouer, leur dire que l’électricité me fait bander.
Et puis ne jamais baisser le regard, voir même, les défier ces matons de pacotille. Ma force réside dans mes mots, quand a mes maux j’ai donné, ils n’en ont même pas idée.

Levée d’écrou, lundi ordinaire, le crachin me tend la main. En face le bar fait le plein, ici se concentre les corps libres.
Un vol de rieuses accompagne mes pas, s’instaure un dialogue aussi léger que l’air qui les porte.
Un nouveau jour, chargé d’ions, me réitère mes convictions. Le cœur apaisé, sans rancunes aucunes, la vie a bien trop d’occasions de dévoiler ses abjections.

Pour rappel, ce fil est destiné à recevoir les textes courts et pas les attaques inutiles ou les commentaires gratuitement agressifs. Si vous souhaitez débattre des textes et autres fragments postés, merci d'utiliser le fil "Discussions autour de nos textes".

écrit il y a fort fort longtemps,

''Et moi où je suis ? hein dis moi ?
j'suis pas en train de faire 1 NDE ...
ni de faire la vaisselle ...
j'aurai aimé ma mie ...
J'aurai aimé ...être un cul rare pour un curé !''

"il attrape une tranche de vie et la beurre
labeur des premières heures d'une journée
ou il se sent exclu, lui le chômeur perdu
dans de sombres pensées désincarnées"

à pas comptés sur un chemin sans fin,
il cheminait suivi par ses pensés
lui, libertaire associé au destin
d'une vie d'influences bien trop policées

Nous on l'aim' bien tonton Dédé
il nous fait marrer il nous fait marrer
nous on l'aim' bien tonton Dédé
quand il arros' tout' l'assemblée

l'est un peu brut' dans laisse-pression
mais dans le fond mais dans le fond
c'est un vrai chou un calisson
un vrai poèt' du caleçon

son truc à lui c'est l'pousse à bout
c'est pas du tout mais pas du tout
ce qui se pratique chez nous
nous on s'régal' comm' des p'tits fous

quand il nous refait la Légion
en plein repas de l'Ascension
ça sent le gaz et l'explosion
tout l'mond' se planqu' gare au : « Sal' c.ns ! »

mais le meilleur c'est le biniou
dès qu'il en joue on s'tap' les g'noux
à regarder ces tronch' de mou
se demander bille' en hibou :
.......................................Mais c'est quand qu'il va partir... ?!

nous on l'aim' bien tonton Dédé
l'est un peu brut' dans laisse-pression
mais dans le fonds c'est un vrai chou
un' pâte une crème un calisson

sacré tonton Dédé, hé, hé, hé...

J’ai pris ma plus belle badine
Ses fesses m’excitaient
Quelques traces j’ai laissé
J’ai pris ma plus belle badine
Ses sens se sont enflammés
Et son corps à frissonner
J’ai pris ma plus belle badine
Elle me suppliait de continuer
D’une cadence légèrement accentuée

à court de

à court d'idées j'enjambe la rivière
je parle aux nénuphars
il se fait tard
à court d'idées

les roseaux font la haie
la libellule drague
à court d'idées
il se fait tard

le pêcheur a la ligne
sa femme la gaule
il se fait tard
à court d'idées

la lune s'excite
il se fait tard
a court d'idée
je vais me noyer

un plus un égale zéro
sage résolution
l'inconnue.. Quelle inconnue ?!
demain j'enlève la fraction

Elle m'appelle sa frangine
elle ne s'en sort pas seule qu'elle me dit – mais j'en doute.
Je la sens
je l'entends
elle arrive à pas lents sur le seuil
sa voix est mélodieuse
douce comme le velours de la pêche                                                      
..................- Je t'aime, me dit-elle
j'essaie
je tente
je veux l'aimanter
l'accrocher à mon rêve
..............................mais
sa musique est trop forte
et
j'ai peur soudain qu'elle m'emporte
vers des saisons nouvelles
alors je lâche prise

je l'abandonne.

Et puis l'orage
l'orage encore
vous l'entendez ?

Le ciel s'ouvre bleu ce matin
il faut se souvenir de ces choses-là
de ces tierces rares où soi et soi font un.

Elle me tourmente
et les douleurs aussi.

J'entends ses pas sur les feuilles mouillées du jardin.

- Pourquoi es-tu partie
- C'est toi qui m'as quittée
- Tu me manques
- Tu me lasses
- Faisons la fête ! Ouvre le piano j'apporte le Porto, et Vivace s'il te plaît, pas de moderato cantabile, les souvenirs sont morts.

La musique est son sillon
sa discothèque est infinie
Je l'écoute assise à ses pieds et mes pieds dans le sable
Je pourrais l'écouter ainsi toute ma vie.

voilà que s'éternise les blablabla
la cliente aime çà
et la commerçante impatiente
reste néanmoins bienveillante

commerce oblige
l'art des voltiges
tous ces prodiges
donnent le vertige

a la suivante
une emmerdante
rombière ridicule
tout en elle calcule

commerce encore
l'art de l'accord
toutes ces pécores
donnent le décor

"l'histoire est dans l'impasse
le vent s'y engouffre
avec lui des états d'âme
et les paroles trépassent

ou sont partis les indigents
vers quels moments de doutes
de mots incompris
et de regards méprisants

la mort semble une issue
comme l'argent une utopie
a quand les saisons idéales
et les sourires revenus"

"un jabiru d'Alsace ne connaissait,
que l'onomatopée, pflatscha ! (bruit de l'eau tombant au sol)
et rien que pour cela
il fut a jamais apprivoisé"

une cigogne jalouse vers Kaltenhouse
imagina un son en ah
ah le jabiru en crèvera
elle finit en barbecue dans une partouse

entre cousin la concurrence est rude
proverbe en forme d' et cetera
et l'avenir le dira avec exactitude "

Petit poisson fragile
dans le bocal agile
faut-île te jeter
à l'eau maintenant qu'il
est vrai que tu as re
trouvé ta vigueur d'a
............................vant

Avant arrière je vois
les ronds que tu fais a
vec ta belle et grande queue
dans le bocal agile
petit poisson fragile
je t'ai trouvé débile
..........................Bill

Petit Bill tout fragile
je t'ai trouvé débile
au bord de la jetée
un beau matin d'avril
aboyant des deux ouies
l'oeil pas frais et lésé
............................caille
c'est vrai qu'en avril le matin ça caille... surtout au bord de la mer avec le vent et...

Maintenant qu'il est vrai
que tu as retrouvé
ta vigueureu d'avant
et plusse si je vois
les ronds que tu fais a
vec ta belle et grande queue...

petit poisson des îles
faut retourner chez toi.

bien aimé l'histoire de Bill, aime-t-il le mil , pas sur les cils, mais comme deal,
et l'ide sur un fil imagine le Nil,
et moi avec mon kil


Évitez la langue pendante
Pendant la cérémonie
C’est un rite, pas une comédie
Évitez la langue pendante
Devant des femmes ébahies
Elles en auraient le tournis
Évitez la langue pendante
Car alors tous vos amis
Singerez votre acrimonie


Car alors tous vos amis
Singerez votre acrimonie

"l'émérite Attila, Rome ne s'en remit pas
destin lié au combat comme autant de coïts
fit chuté avec éclat l'empire occident
devenu légende noire,sans mea-culpa"

"le combat s'enlisait
croire déserté les corps extenués
le rêve avait fait place "what else"
la mort semblait caresse"

"il renonçait, ne serait jamais candidat
l'avez sa fierté
un poste de ministre des chances et de l'égalité
quelle absurdité
dans un pays de sinistrés
ou vivre reste un brouhaha"

Marvejols a écrit:
Midi sur les blés
L'orge courbe sous la brise
S'égrènent mes heures

s'égrainent c'est juste aussi, semble-t-il, le sens en serait-il différent ?

Dans un souci d'exactitude
l'homme enfilait son pantalon
puis pieds nus dans la rosée
il en oubliait ses rides
en parlant avec la nature
de la dernière floraison
et des odeurs exhalaient
en pensant que jamais ne soit aride
cet espace d'agrément et verdure
ou vivre au rythme des saisons
offrait a ses certitudes
un avenir aux heures apprivoisées

"Il faisait froid aux paroles cruelles,
le jour s'achevait,
et la faim tiraillait sans répit.
Les ombres n'avaient plus leur place,
pas plus que les mots.
L’errance se noie dans l'habitude,
et le corps devient l'inertie,
ou le centre n'a pas de raisons
de lutter encore.
Seule la mort tente sa chance
dans l'attente d'une recrue docile.
La nuit finit son périple,
et le râle s'empale dans un dernier cri."