Exo anonyme « Ce que je fais » : Je tends un fil

Ce que je fais

Je tends un fil entre nos cœurs. En danseuse de corde je m’y glisse et balance. C’est ma vie qui balance. Je fais des petits pas tremblants, lentement. Il est long le chemin de ton cœur au mien. Je fais des pirouettes. Les as-tu remarquées ? Je voudrais tant que tu les voies !
Fixe ton regard, ne me quitte pas des yeux, je pourrais tomber. Je suis là pour toi. Ne sens-tu pas ? Le même rythme bat dans ton cœur et sous mes pas…

J’ai plus d’un fil dans mon sac. En épeire futée je tends un fil entre nos espérances. Regarde ma danse, alerte, vive ; j’avance vers l’avenir, je viens vers toi, accrochée à ton regard. L’amour donne de l’assurance. Sans balancier et sans ombrelle j’ai franchi la distance.
Ton cœur est chaud refuge, je m’y blottis tendrement.

Encore un fil, entre nos rêves. Sur celui-ci je veux m’étendre, pour des nuits douces partagées,
et pour toujours ne plus bouger.

Je trouve ça joli, mélancolique et délicat

Pas trop accrochée sur ce texte,
les deux "fils" au deuxième paragraphe me gênent.
Cette funambule manque un peu de légèreté, de fantaisie, à mes yeux.

c'est attendrissant.
l'image de la danseuse sur corde me dit quelque chose de déjà croisé...mais alors mais qui donc est-ce...?

joli et gentil.

Si j'apprécie l'allure poétique de l'ensemble, le côté plaintif me dérange quelque peu et m'empêche d'entrer pleinement dans ce texte. Il y a pourtant quelque chose en lui qui m'attire mais je reste à moitié en-dehors, à cause de ce Je qui prend beaucoup de place sans laisser respirer L'Autre qui paraît pourtant bien important aux yeux de la narration.

J'ai bien aimé l'idée du fil ténu entre deux cœurs.

C'est chou, oui, parade amoureuse et funambulisme ... pour se retrouver blotti.

La métaphore est intéressante. Le texte très doux. Trop ?
Car enfin… que fait l’arachnide de sa proie ?

joli, tendre, voire naïf, agréable à lire, mais des étouffements comme la présence du "JE", trop pour moi.

... et des incompréhensions :

"Je fais des petits pas tremblants, lentement. Il est long le chemin de ton cœur au mien. Je fais des pirouettes."
"JE" se lance sur un fil, "JE" nous fait sentir que c'est long et dangereux et puis, hop ! l'instant d'après tout change : "JE" fais des pirouettes sans peur comme une fildefériste professionnelle.

"L’amour donne de l’assurance" : il peut aussi faire faire des folies, l'amour fou...
peut-être aurait-il fallu le personnaliser, cet amour : Notre amour, ou Mon amour, "...me donne de..."

mais bon tout ça c'est perso...

Pour moi le titre crée un équivoque sur lequel le texte pourrait peut-être jouer davantage...

Je te connais mieux en poésie

joli, un peu inquiet, j'aime bien

je trouvais ce texte d'une douce mélancolie, celle qui me touche et me berce. Jusqu'à l'allusion à une bestiole à pattes poilues et yeux vicieux : je l'ai d'un coup trouvé plus inquiétant, limite oppressant, mais cela doit tenir à ma phobie !
et la dernière phrase qui fait mouche (au milieu d'une toile de sentiments, ça tombe bien :-) )
Je n'avais pas reconnu ton style Embellie, mais tu me plais aussi dans ce registre.

Oups j'ai posté trop vite, j'ajoute donc que j'ai trouvé ces phrases très belles.
Une jolie déclaration en tout cas que j'aurais aimé écrire.

J'ai toujours du mal avec l'idéalisation d'un sentiment. Enfin, pour être plus clair, j'aime qu'on me signale le coup de latte qui inéluctablement suit le baiser. Ça me manque un peu ici.

Les deux "fils" du second paragraphe, et peut-être "fixe ton regard".. sinon, c'est tout joli tout doux.

J'aime ce texte tendre. Et je ne crois pas que l'épeire soit une dévoreuse de mâle ! le fil me fait ici plus pense cocon que toile.