Carnet de sève

et surtout jamais le plus improbable de mes rêves ne m'a fait imaginer des ailes si bleues
(ou peut-être ne dorment-ils pas et grandissent à (?) l'ombre de leur beauté nocturne ?)
J’adore me balader le soir et imaginer leurs visages souriants, espiègles, entassés par dizaines dans les coins
vieille assiette où des fleurs roses et kitsch

Je sursaute quand la porte s'ouvre en (avec ?) fracas
Je suis en sueurs (singulier).
et si je risque parfois de me plaire à raconter, ce sera en espérant écrire les moments auxquels (masculin) tu penses ou que tu occultes.

sans compter que j’avais espéré le voir hier en arrivant,
sans compter que l’inclinaison à laquelle les oblige leur baiser (répétition en l'espace de quelques lignes)

c’est que je cherche un peu de guerre lasse (l'expression est au singulier)
Je penserais à tes enfants ainsi, en aurait peur, croirait ("croirais") à des bêtes,

tandis que toi buvais et buvais dans le grand salon. (choix du sujet : "toi" ou "tu" ?)

ne faisons pas d’enfants (au pluriel, vu la suite), surtout pas, sinon que seront-ils ?


Entends-tu le bruit de ton horloge, désiré-je lui demander ? (point d'interrogation après "horloge" et point final après "demander")
la colère et son écran doré surgissent, puis elles (ils ? la colère et l'écran) me ramènent au fleuve de leurs mains calleuses.
des mardi, des dimanche (pourquoi pas au pluriel ? Ce sont des noms communs),
vous êtes incrustés "i dans mon quotidien ("inscrustées" ? Maria et Malou ?)
Que deviendrai-je dans le passé pour mourir (préposition ? à ? sur ?) la lèvre de ta névrose,
On s’habitue aux moches, on les aime bien, ils nous apitoient, on les (leur ? "pardonner à" ?) pardonne.
seulement alors, les feuilles des grands arbres se déploient en charognes, bruyantes par leur appel sur le sol qui boue ("bout", du verbe bouillir)
des visages sans bouche n'arrêtaient pas de rire, gisants çà et là,
Nos folies cadenassées, nos cadavres étaient là.
Nous nous sommes écrits des livres de peurs


Comme d'habitude, je reste en fin de lecture avec le sentiment d'être à la fois submergée et éblouie.
Je lis ton travail comme une traduction d'un fantasme d'écriture, que tu œuvres à transcrire, jusqu'à son accomplissement, si accomplissement il y a. Difficile à expliquer. Je vois ce "fantasme" se dérouler, se répéter, s'entortiller, avancer sans aucun doute.

En toute franchise, j'ai regretté que les personnages ne soient pas mieux cernés, notamment le personnage masculin. J'ai trouvé que à ce titre la dernière partie semble se perdre en méandres stylistiques et nombrilistes, des envolées personnelles desquelles le lecteur est exclu.
Toutefois, je note aussi une plus grande sobriété globale de l'écriture.

Pardon lu-k, je manquais de temps, j'ai rédigé mon com à la va vite. Je voudrais juste préciser :

Je lis ton travail comme la tentative de traduction d'un fantasme d'écriture, que tu œuvres à transcrire, jusqu'à son accomplissement, si accomplissement il y a, jusqu'à l'avoir épuisé peut-être. Difficile à expliquer. Je vois ce "fantasme", cette obsession prendre forme, se dérouler, se répéter, s'entortiller, avancer sans aucun doute.

La peau des truites est exactement le contraire de gluante, Skywalker. Je n'ai pas aimé aussi ; fières branches. Détails...
J'aime bien ce raisin en littérature. Il me faut un sacré bout de temps pour naviguer dans le texte, je vais voir quand.

J'aime bien kitsch écrit kitch, puisque c'est admis.

Pouh lala j'admire la rigueur du travail ci présent qui me rapelle que j'ai encore une longue marche à parcourir ne serait- ce que pour arriver là où bien des gens sont déjà passés et repassent.

Je dis inconsciemment parce que je rejette mon égoïsme tout en sachant qu'il existe ; je suis les paupières closes devant le miroir sec, le miroir clos devant les yeux humides. Qui sont les autres si ce ne sont mes cauchemars et mes rêves ? J'en arrive à aimer la confusion entre moi-même et l'aridité du monde. Peut-être que c'est ainsi que je sombre dans le sectarisme le plus total : la haine n'a pas de limites si toutes les fissures du soi persistent à me toucher dans le grand corps caméléon de l'étranger. Mais je connais l'étranger : il est eux, c'est-à-dire seulement moi avec mes grandes mains de diable qui prennent ma tête pour la sauver de l'absorption du malaise absolu. Je ne sais pas bien ce que je fous là, le regard halluciné, à me complaire dans le vide platonique et blanchâtre de la porcelaine – vieille assiette où des fleurs roses et kitch renvoient au temps de l'aïeule bienveillante, et tout ce passé que je m'invente comme souillé par la déflagration insane sortie de mon corps.
Je trouve que tu réinventes Narcisse à chaque fois avec pas mal de talent. Celui-ci me plaît bien, quand il croise l"autre".

le fleuve gangréneux pourquoi pas simplement : gangrené ?

comme pour que s’oublient dans l’ignoble cuisine qui m’était offerte des restes de choses mortes et adorées.
je ne comprends pas ce qui retient le personnage de foutre le camps à ce stade.

Ok, compris. Attention : où nous entrions de dos tu as déjà utilisé l'image du dos peu avant, avec les écoliers.

Merci déjà de vos commentaires ! Je sais ce texte perclus de mes défauts habituels : égocentrique, dense, par là même assez hermétique. Malheureusement, je suis conscient de cela, et pour l'instant je n'arrive pas à m'en détacher. J'espère que les récits emboîtés et, dans cette optique narrative, les astérisques, sont reconnaissables, compréhensibles. Si jamais vous avez besoin de quelque précision par rapport à cela, c'est-à-dire des choses qui vous paraissent absconses en ce qui concerne la structure-même du texte, son déroulement, je puis répondre à vos questions, car ce flou généralisé, ces impressions, constituent évidemment un parti pris (et, à la fois, je suis contraint de fonctionner ainsi, ne sachant faire autrement) : les informations sont éparses, peu nombreuses, et tout ça demeure un long poème, une atmosphère, des bouts de vie et de temps esquissés, rarement explicites "- car certains de vous connaissent déjà mon écriture, largement suggestive, et la construction de mes textes, voulue brouillonne parce que je trouve ça plus intéressant de rendre le translucide et que je n'ai encore les armes pour développer des histoires exactes et, du même coup, linéaires, ou plutôt parfaitement articulées (bien qu'il n'y ait pas de souci de cohérence narrative, je le sais).
C'est pour ça que votre commentaire, mough-lee, me fait sourire ; je suis content que vous ayez visiblement apprécié ce texte, mais je vous assure que mon point fort est loin d'être la rigueur !

Easter, je te remercie de tes impressions et corrections (tu as relevé des scories horribles, et primordiales !), et me permets de reprendre certaines de ces dernières :

"c’est que je cherche un peu de guerre lasse" je veux conserver la forme plurielle car, ici, c’est une expression détournée ;
"tandis que toi buvais et buvais dans le grand salon" je conserve le « toi » ;
"vous êtes incrustés dans mon quotidien" ce sont les traumatismes qui sont incrustés ;
"Que deviendrai-je dans le passé pour mourir la lèvre de ta névrose" image étrange et sûrement incorrecte syntaxiquement mais à laquelle je tiens en l’état ;
"seulement alors, les feuilles des grands arbres se déploient en charognes, bruyantes par leur appel sur le sol qui boue" le jeu de mot est volontaire, conjugaison transformée ; ainsi, ça fait sens, pour moi, et c'est plus intéressant d'un point de vue visuel.

Panda, j’attends la suite de ton pointillisme et, j’espère, un commentaire global, si tu survis à cette lecture qui doit être éprouvante, j’en suis sûr…

Je m'arrête à ceux-ci me sembleraient encore un peu erratiques aux moments tu les giflerais. pour ce soir. Tu veilleras si tu veux à numéroter des paragraphes, c'est plus facile pour les véliens de corriger/commenter. Sinon , j'aime bien, l'aventure est bien là, je sens aussi l’Amérique, la tropique. Je pense que ça vaut de faire l'effort de lecture.

Bah disons que je me suis utilisé comme comparatif. Et puis je pense que des fois être soi même demande plus de rigueur que de se cacher derrière un style qui ne nous reflète pas mais qui séduit.

Par contre je faisais allusion à la mise en forme, l'orthographe, la ponctuation des choses comme çà qui me parraissent un col à grimper et qui semble une ballade pour d'autre.

Ah oui est c'est aussi p-ê ce que tu appelles manque de rigueur chez toi qui est la base de ton écriture car tu te libères de p-ê de contraintes qui te noiraientet te cacheraient.

la locution adverbiale "de guerre lasse" est invariable.

Introspectives, sensitives, les images que tu fais éclore se referment dès que l’esprit les effleure tandis que déjà d’autres s’ouvrent tout aussi étonnantes et impalpables. J’ai grand plaisir à ondoyer entre tes anémones de mer, lu-k.

J'avais oublié, dans ma précipitation d'indiquer ces choses relevées, que j'aime particulièrement.
Pour la poésie :

Les murs sont d’un gris si fade qu’on les croirait peints à l’ennui,
la lune mansardée

Pour l'horrible et délicieux cynisme :

Quel est ce splendide cadavre d’enfant qui vocifère ? Ah oui, c’est la petite, elle a dû crever. Mais enfin, pourquoi transperce-t-elle ainsi le monde mécanique ?


Sinon, merci pour tes réponses et pour ton com à toi qui dit précisément et bien bien mieux que le mien ce que je ressens à te lire.

Et Panda, je ne vois nulle part kitsch orthographié kitch, je ne demande qu'à le croire mais dis-moi z'où ...

Dans n'importe quel dictionnaire :-)))))

http://fr.wiktionary.org/wiki/kitch

Je ne sais plus qui est le véritable fatigué :-)))))

pandaworks a écrit:Dans n'importe quel dictionnaire :-)))))

http://fr.wiktionary.org/wiki/kitch

Je ne sais plus qui est le véritable fatigué :-)))))

Pfff, pas dans le mien en tout cas : http://www.cnrtl.fr/definition/kitsch
Nouvelle orthographe ce "kitch", encore la réforme de 90 ! :-)

Je vais la cuisine dans une kitch haine épouvantable. (pardon Luke, ça ne se reproduira plus)

J'ai du mal avec ton utilisation des "croûtes" assez vomitive pour effrayer mais pas assez précise pour en conclure quoi-que ce soit. Elles reviennent au moins deux fois dans la première partie et ça me gène un peu.

le flanc étalé dans le noir de sa propre graisse, pathétique
ne cadre pas avec le décor, qui ne respire pas la prospérité.
Pourquoi pas une chose comme ceci :
le flanc étalé dans le noir de son propre muscle, pathétique.

J'en ai marre de "bruinent" et de "bruissent" et de "pruine" aussi. Stéréotypes modernes.

mes souvenirs et sa gueule, Je n'ai pas aimé "gueule" juste à ce moment, car la narration autour est de bon ton sans besoin d'un familiarité.

J’ai toujours ce besoin de me rattacher à la conscience que je souffre. Quelque chose ne va pas ou c'est laid.

J'ai terminé ma lecture, finalement. La narration délivre un tempo qui me plaît, un bouquin de 300 pages à lire chaque soir en ce genre ne m'éprouverai pas du tout , au contraire. C'est une bonne chose d'avoir criblé le thème de fond avec de la poésie de bonne facture, ce dont tout le monde te sait capable. Au choix fondamental de "croire", je suis plutôt enclin à penser que la nouvelle entière est distordue, fantasmée, l'auteur nous cache mieux qu'il ne l'imagine, il faut l'entière lecture pour reconstituer le puzzle, la fin est rapide, comme jetée. N'étant pas gourmand des tirades Artésio-Freudiennes sur la régression au stade anal, tous les passages qui y sont rapportés m'ennuient, chez toi comme chez tout le monde. Je pense aussi que la publication internet montre ici ses limites, avec une belle police et un papier sombre, ça aurait une belle tête. Il faudrait aussi vérifier avec un As de la psycho, genre Mûre et de la Philo, genre Sakhti, si, à force de faire heurter les torrents de pensées, il n'y a pas quelques contradictions qui se baladent, ce qui ne m'étonnerait pas du tout. C'est excusable au poète, mais voilà : la narration, par moment, observe sa propre folie, et, comment dire : elle devient pleinement responsable de ce qu'elle dit. Et oui !
Voilà en gros mes remarques. Je ne liste pas le best of.
J'ai bien aimé le bestiaire : le macaque et les alevins , c'est de la bonne poésie, et elle apporte des respirations bienvenues.
Pour l'orthographe, je laisse la main, pas compétant, et pour la ponctuation aussi, car c'est un peu trop long.

Comme souvent avec vous, je reste comme hypnotisée par la lecture de ce texte, qui m'entraîne en des lieux sombres, gluants, superbes... ici, en plus, une touche de douceur, de tendresse. On peut effectivement trouver l'ensemble "trop" (je relève deux passages qui m'ont tenue à l'écart), mais voilà, je pense que c'est ainsi que vous dites les choses, on peut ou non se laisser embarquer. Je pense que vous avez faits de grands progrès en construction. Pour moi, ça fonctionne !

Mes remarques (pardon pour les doublons avec des choses notées par d'autres commentateurs) :
« jamais le plus improbable de mes rêves ne m’a fait imaginer »
« leurs visages souriants, espiègles, entassés par dizaines »
« ceux-ci me sembleraient encore un peu erratiques aux moments (où ?) tu les giflerais »
ses propres ombres projetées aux coins de la pièce -, : l’incise est fermée par un trait d’union
« Les joues rondes, lisses comme au premier jour, et toujours ses lèvres pulpeuses » : ces lèvres, non, puisqu’on parle de deux femmes ?
« Maria me parla de lui comme on parle d’un cheval mort (…) juste du rouge saignant et saignant et saignant » : trop foisonnant, pour moi, trop dense, je me suis perdue
« des mardis, des dimanches »
« ils nous apitoient, on leur pardonne »
- comme sont la sueur et peut-être le sentiment de vacuité qu'on trouve dans le sourire - : l’incise est encadrée par des traits d’union
« tandis que des Mexicains sirotaient le mescal »
« je me plaisais à croire (…) fait place à la cohorte violente des inquiétudes » : digression que je trouve confuse et inutile, faisant patiner le texte
les seules terreurs véritables – , : pas d’espace avant la virgule
« nos cadavres étaient là »

Bonsoir ! Ci-dessous, la nouvelle largement remaniée (passages modifiés, intervertis, de nombreux ajoutés...). Merci à ceux qui voudront bien me donner leur avis ! Je m'adresse plus particulièrement à Procuste et Easter, qui avaient accepté auparavant de me corriger sur l'ensemble d'un recueil : je quémande votre pointillisme seulement sur ce texte-là, finalement, si vous êtes toujours d'accord ! J'aurais aimé vous envoyer un mail, c'est plus pratique, moins public, mais je ne peux plus envoyer de message pour une raison que j'ignore... mais si vous le souhaitez, vous pouvez m'envoyer vos corrections (et éventuelles remarques) à mon adresse, car ma boîte de réception, quant à elle, continue de fonctionner. Merci d'avance, et infiniment !
(je m'excuse par ailleurs de faire remonter ce fil)

Pouf, déjà une erreur dont je m'excuse, liée à la remise en forme sur le site même : l'unité phrastique "je préfère l'hypocrisie" ne doit absolument pas être en gras, mais en italique. Excusez-moi.

lu-k a écrit:Bonsoir ! Ci-dessous, la nouvelle largement remaniée (passages modifiés, intervertis, de nombreux ajoutés...). Merci à ceux qui voudront bien me donner leur avis ! Je m'adresse plus particulièrement à Procuste et Easter, qui avaient accepté auparavant de me corriger sur l'ensemble d'un recueil : je quémande votre pointillisme seulement sur ce texte-là, finalement, si vous êtes toujours d'accord ! J'aurais aimé vous envoyer un mail, c'est plus pratique, moins public, mais je ne peux plus envoyer de message pour une raison que j'ignore... mais si vous le souhaitez, vous pouvez m'envoyer vos corrections (et éventuelles remarques) à mon adresse, car ma boîte de réception, quant à elle, continue de fonctionner. Merci d'avance, et infiniment !
(je m'excuse par ailleurs de faire remonter ce fil)

lu-k, je vais recopier l'ensemble de ton texte sous Word pour te l'envoyer ensuite avec mes remarques dans le corps du texte. J'espère que ta boîte mail remarchera prochainement en émission ! (Un virus ?)

J'étais venu plusieurs fois à ce texte pour le titre, que je trouvais excellent ; j'en ai lu des paragraphes, des petits bouts ça et là, et j'ai troué ça très bon, très maitrisé, bien que sur la longueur assez pesant ; c'est pour ça que je n'ai pas lu en entier, par flemme, mais qu'à mon avis j'y reviendrais, parce que j'ai aimé ce que j'ai bien voulu lire : si ça n'apporte pas grand-chose de dire ça, tu peux au moins le voir comme un gage de l'estime que j'ai pour ce texte (et de honte pour ma procrastination mêlée).

Je l'avais lu celui-ci "à sa sortie", mais pas commenté, parce que je ne trouvais pas vraiment les mots. Cette obscurité qui envahit le texte m'a séduite, sa densité aussi, même si par moments, il pourrait être allégé, histoire de donner de la respiration aux personnages avant de mieux les enfoncer.

Et puis le voilà qui revient, remanié, avec toujours cette force qui le caractérise. Mon opinion n'a pas changé. Il y a toujours quelques lourdeurs, des longueurs mais cette densité, cet aspect touffu me plaisent décidément beaucoup car cela crée un univers étrange dans lequel évoluent des personnages qui pourraient l'être tout autant, tant on a par moment du mal à les cerner. Et ceci n'est pas un reproche, mais un simple constat qui, dans le cas présent, ne me paraît pas dommageable au texte. Au contraire, cela fait partie de cette atmosphère étonnante. Etonnante parce que étouffante, collante, emprisonnante et malgré ces noirceurs, on en redemande car il y a un processus allant crescendo pour embrigader le lecteur dans un spirale infernale.

C'est ce texte que j'ai imprimé, hier soir. Parce que trop long pour moi pour une lecture à l'écran, mais aussi et surtout très "dense" dans ce qui y est exprimé.
Même impressions que Sahkti. Pour les longueurs et lourdeurs ici et là, qui donnent une impression de "ressac" ou de ressassement, avec des sortes de reprises de scènes, d'images, comme déformées, déformées comme les pensées quand elles virent obsession, et qui prennent et entraînent, et pousent et repoussent. Un étouffement aussi d'où on ressort avec de belles images, comme ces pêcheurs qui vont si profond, en apnée, pour cueillir leurs perles. Un flou dans lequel se mêlent et se diluent les personnages, comme lorsque les souvenirs s'embrouillent.
Je n'ai pas pu finir en une seule lecture. Je ne sais si parce que j'avais le besoin de remonter, reprendre pied, ou parce que un "poil" trop long (24 pages en A4, quand même - sourire-), ou encore parce que tellement de choses dites qu'il m'a été nécessaire de faire des pauses pour assimiler l'ensemble.
C'est un texte qui me demande une autre lecture.