Dans son dos
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Arielle
Soliflore
David
7 participants
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Dans son dos
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Elle vient dans son dos sans que rien ne l'ébruite,
Écoutant son silence à l’ombre de ses vœux.
S'imaginant sans voir où sont posés ses yeux ?
Il n'y a que la route et ses lignes de fuite :
Et sans non plus savoir à quoi tient ma conduite,
Encore un peu plus près, comme approchant d'un feu,
Je plonge dans son cou mon regard amoureux.
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !
Je le suivrai sinon le long de ce chemin,
Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise.
Et peut-être allons-nous être en ébullition,
De séduire un volcan, de tenter la fournaise...
Il n'y a plus qu'un pas pour ma supposition.
Écoutant son silence à l’ombre de ses vœux.
S'imaginant sans voir où sont posés ses yeux ?
Il n'y a que la route et ses lignes de fuite :
Et sans non plus savoir à quoi tient ma conduite,
Encore un peu plus près, comme approchant d'un feu,
Je plonge dans son cou mon regard amoureux.
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !
Je le suivrai sinon le long de ce chemin,
Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise.
Et peut-être allons-nous être en ébullition,
De séduire un volcan, de tenter la fournaise...
Il n'y a plus qu'un pas pour ma supposition.
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Re: Dans son dos
De belles rimes, mais le poème dans son ensemble me laisse froide ; je le trouve dénué d'émotion, malgré le sujet.
Invité- Invité
Re: Dans son dos
David a écrit:.Elle vient dans son dos sans que rien ne l'ébruite,
Écoutant son silence à l’ombre de ses vœux.
S'imaginant sans voir où sont posés ses yeux ?
Il n'y a que la route et ses lignes de fuite :
Et sans non plus savoir à quoi tient ma conduite,
Encore un peu plus près, comme approchant d'un feu,
Je plonge dans son cou mon regard amoureux.
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !
Je le suivrai sinon le long de ce chemin,
Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise.
Un sonnet bien dans les règles classiques bien quoique le dernier tercet ne réserve vraiment de surprise.
Il y a comme une inadéquation entre les termes "volcan" ou "braise" ou "feu" que l'on ne ressent pas à la lecture du poème.
Enfin dernière petite chose: "Les carottes sont cuites" me paraît être une expression incongrue dans le sujet évoqué.
Bien respectueusement
Et peut-être allons-nous être en ébullition,
De séduire un volcan, de tenter la fournaise...
Il n'y a plus qu'un pas pour ma supposition.
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Soliflore- Nombre de messages : 380
Age : 71
Date d'inscription : 17/02/2009
Re: Dans son dos
Beaucoup de retenue (de pudeur ?) dans ce poème.
Moi, j'aime bien :
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !
Qui me semble un clin d'oeil au drame d'Orphée soudain dédramatisé par ce trait d'humour. Comme si le narrateur s'excusait de ce feu qui couve en lui et qu'il n'ose pas exprimer.
Pourquoi les italiques ici :
où sont posés ses yeux ?
Moi, j'aime bien :
S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !
Qui me semble un clin d'oeil au drame d'Orphée soudain dédramatisé par ce trait d'humour. Comme si le narrateur s'excusait de ce feu qui couve en lui et qu'il n'ose pas exprimer.
Pourquoi les italiques ici :
où sont posés ses yeux ?
Re: Dans son dos
Les rimes s'enchaînent avec une certaine facilité, le rythme me semble techniquement correct, l'allure générale est agréable. Question technique, aucune remarque à formuler.
Mais dans l'ensemble, le sujet ne m'intéressant guère, je suis quelque peu restée en dehors de ce texte qui ne dégage pas suffisamment d'émotions prenantes à mes yeux (mais cela est subjectif).
Mais dans l'ensemble, le sujet ne m'intéressant guère, je suis quelque peu restée en dehors de ce texte qui ne dégage pas suffisamment d'émotions prenantes à mes yeux (mais cela est subjectif).
Sahkti- Nombre de messages : 31659
Age : 50
Localisation : Suisse et Belgique
Date d'inscription : 12/12/2005
Re: Dans son dos
J'ai bien aimé on ressent une espèce de timidité et de la complicité avec le personnage.
Le rythme est plutôt bon dans l'ensemble et la lecture fluide.
C'est très agréable à lire.
Petit bémol pour :
"S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !"
Je trouve que ça casse l'ambiance du poème.
Bonne continuation. =)
Le rythme est plutôt bon dans l'ensemble et la lecture fluide.
C'est très agréable à lire.
Petit bémol pour :
"S'il se tourne, à coup sûr, les carottes sont cuites !"
Je trouve que ça casse l'ambiance du poème.
Bonne continuation. =)
Marchombre- Nombre de messages : 18
Age : 35
Date d'inscription : 31/01/2009
Re: Dans son dos
"Il n'y a que la route et ses lignes de fuite" à l'oreille ce vers m'a dérangé... Peut-être un hiatus? routE Et
Je me suis amusée à le lire à l'envers , le personnage est alors féminin et cela tient la route
J'ai bien aimé cette rencontre au détour d'un chemin.
Je me suis amusée à le lire à l'envers , le personnage est alors féminin et cela tient la route
J'ai bien aimé cette rencontre au détour d'un chemin.
cyclid- Nombre de messages : 24
Age : 47
Localisation : Marseille
Date d'inscription : 03/11/2008
Re: Dans son dos
Les italiques, qui marquent le questionnement intérieur de la femme, préfigurent le basculement de la narration (omnisciente à interne) dans les trois dernières strophes. Je crois que c'est l'abondance des formes négatives - ou exprimant l'image d'une négation - ("rien ne", "sans" x 3, "non plus", "n'... que", "sinon", "n'... plus que") qui fait immanquablement penser à Mallarmé. Tu cultives volontiers une certaine forme de cloisonnement. C'est moins le cas dans ce sonnet, dont le sens est plus explicite. J'aime le caractère enchanteur de ce passage, cette échéance, toujours repoussée...
"Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise."
Ce rapport si particulier au désir me renvoie à la fin du poème "Tes pas", de Paul Valéry.
« Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas. »
Merci pour ce partage !
"Sans pouvoir retenir d'aller un peu plus loin.
Restant sur ses talons, je couve cette braise."
Ce rapport si particulier au désir me renvoie à la fin du poème "Tes pas", de Paul Valéry.
« Car j'ai vécu de vous attendre,
Et mon coeur n'était que vos pas. »
Merci pour ce partage !
jfmoods- Nombre de messages : 692
Age : 58
Localisation : jfmoods@yahoo.fr
Date d'inscription : 16/07/2013
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