Shoes

Shoes
(A Viviane Maier)



Son nom était l’ombre changeante de son nom, ViMeier, Smith ou autre chose encore
flottant, comme en lévitation dans le jour ou la saison

Aussi les trois frères l’appelaient Shoes, dans le pressentiment qu’elle envelopperait leurs vies
comme elle entourait de ses attentions les pieds qui l’en allaient partout sans la mener nulle part

-Je suis l’homme aux gants, qui te tend un sourire dans le miroir – le tien ? /Cliché
il te fait disparaître dans la benne du camion et va, vers un garage oublié

L’histoire est serrée entre les murs des gratte-ciels, trop vite, trop haut, trop près
baisser ou non le regard, chercher quelque part où poser ses habits /Cliché

Il y a un monde vibrant entre ses cheveux et les bords de son chapeau, une chambre noire
/Cliché - comme une fenêtre dans l’opacité du jour qui passe.

Bel hommage à celle qui cherchait ainsi, errante et fantomatique, à partager des instants de la vie des autres, à les garder.
J'aime bien le titre, chaud et doux.
Parfois un regard attentif protège nos pas sur un chemin dur.