La plage des Dames
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La plage des Dames
La Plage des Dames
Quelle horreur, barbecue et nudité,
Ces côtes grillant de chaque côté !
Sauf que j'ai chu amoureux cet été,
Honni soit qui l’eut cru, d'une grève habitée,
Bijou dénommé "La plage des Dames."
(Qui nous dira où, et de quel côté,
Se situe ce si pur joyau, Madame ?
Un brise-lames à plongées d’un côté,
Avec une anse rouge à proximité.
Des pins torturés de l’autre côté,
Et le Bois de la Chaise en continuité.
Un sentier d’accès sans vil macadam …
Non, ce n’est pas en Méditerranée,
Ce Paradis à croire à Notre-Dame !
Des niches en arc vivent là plantées
En blanches vigies bordant la futaie.
Par dessus leurs toits digue fut jetée,
Qui contient des eaux parfois déchainées,
Enfer de marée lancée au grand dam
De Philbert** qui veille à nos destinées …
Priez pour ce trésor, la plage des Dames !
Où à l’Assomption la Mer est fêtée …
« Le Sourire », boutre, cette année en était,
La « Cosa ostra* », nef, s’est présentée,
Sur la plage échoués, tels des veaux délités :
A la marée haute est soumis, fier, l’Homme.
Le chenal, au vent ils l’ont remonté.
C’est pas l’Homme qui..c’est la Mer qui prend l’Homme
Sur le sable fin, ombre orientée,
Une Dame très belle souriait,
Amollie, serrée, mais pas de trop près
Par un godelureau du genre benêt.
Si vivant Sourire, elle … … … oui, j’en rêvais …
Que n’ai-je vingt ans … … … ce lointain passé !
Que ne suis-je donc ce crétin benêt !
Gypoète barbu - Histoire absolument authentique, sur tous les points
* « Cosa ostra » : « à cause des huîtres », (et non « cosa nostra », « notre chose », la mafia sicilienne, rien à voir), nom d’un bateau local destiné au transport de ces mollusques bivalves par les ostréiculteurs. C’était autrefois un petit bateau à voiles, ensuite motorisé dans l’entre-deux-guerres, mais remis à la voile pendant l’occupation allemande, faute de carburant. Désaffecté dans les sixties, il a été restauré et regréé par des passionnés locaux. Il navigue aujourd’hui gaiement.
** Saint Philbert (et non Philibert) est le père fondateur au VIIème siècle et le promoteur du développement spirituel et économique de l’île de NOIRMOUTIER (évangélisation, endiguements, marais-salants etc.) L’église principale et une école privée proche portent son nom.
Quelle horreur, barbecue et nudité,
Ces côtes grillant de chaque côté !
Sauf que j'ai chu amoureux cet été,
Honni soit qui l’eut cru, d'une grève habitée,
Bijou dénommé "La plage des Dames."
(Qui nous dira où, et de quel côté,
Se situe ce si pur joyau, Madame ?
Un brise-lames à plongées d’un côté,
Avec une anse rouge à proximité.
Des pins torturés de l’autre côté,
Et le Bois de la Chaise en continuité.
Un sentier d’accès sans vil macadam …
Non, ce n’est pas en Méditerranée,
Ce Paradis à croire à Notre-Dame !
Des niches en arc vivent là plantées
En blanches vigies bordant la futaie.
Par dessus leurs toits digue fut jetée,
Qui contient des eaux parfois déchainées,
Enfer de marée lancée au grand dam
De Philbert** qui veille à nos destinées …
Priez pour ce trésor, la plage des Dames !
Où à l’Assomption la Mer est fêtée …
« Le Sourire », boutre, cette année en était,
La « Cosa ostra* », nef, s’est présentée,
Sur la plage échoués, tels des veaux délités :
A la marée haute est soumis, fier, l’Homme.
Le chenal, au vent ils l’ont remonté.
C’est pas l’Homme qui..c’est la Mer qui prend l’Homme
Sur le sable fin, ombre orientée,
Une Dame très belle souriait,
Amollie, serrée, mais pas de trop près
Par un godelureau du genre benêt.
Si vivant Sourire, elle … … … oui, j’en rêvais …
Que n’ai-je vingt ans … … … ce lointain passé !
Que ne suis-je donc ce crétin benêt !
Gypoète barbu - Histoire absolument authentique, sur tous les points
* « Cosa ostra » : « à cause des huîtres », (et non « cosa nostra », « notre chose », la mafia sicilienne, rien à voir), nom d’un bateau local destiné au transport de ces mollusques bivalves par les ostréiculteurs. C’était autrefois un petit bateau à voiles, ensuite motorisé dans l’entre-deux-guerres, mais remis à la voile pendant l’occupation allemande, faute de carburant. Désaffecté dans les sixties, il a été restauré et regréé par des passionnés locaux. Il navigue aujourd’hui gaiement.
** Saint Philbert (et non Philibert) est le père fondateur au VIIème siècle et le promoteur du développement spirituel et économique de l’île de NOIRMOUTIER (évangélisation, endiguements, marais-salants etc.) L’église principale et une école privée proche portent son nom.
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: La plage des Dames
les souvenirs ont ce coté charmant souvent naif mais très present à l'esprit qui en font
tout le charme quant on les narre
et dans ce texte tous les ingredients sont réunis
bien vu amigo
tout le charme quant on les narre
et dans ce texte tous les ingredients sont réunis
bien vu amigo
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: La plage des Dames
J’ai bien aimé ce sonnet qui sautille entre barbecue et chant mélancolique de ménestrel. La « plage des Dames », c’est beau, on voudrait la voir.
gypoete barbu aime ce message
Re à Seyne
La voilà, la Plage des Dames, ici :
https://www.vendeecamping.com/guide/plage-des-dames
Merci, bonne année, Syne
https://www.vendeecamping.com/guide/plage-des-dames
Merci, bonne année, Syne
gypoete barbu- Nombre de messages : 105
Age : 76
Localisation : Albertville Savoie
Date d'inscription : 13/09/2015
Re: La plage des Dames
Encore du plaisir à le lire et relire.
danie- Nombre de messages : 147
Age : 73
Date d'inscription : 10/02/2020
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