Fable de LaFontaine sur l'épidémie et le vote

LES   HUMAINS   MALADES   DE   LA   CORONA

Un mal qui répand la terreur,
Mal que Wuhan en sa fureur
Diffusa pour punir le mépris de la terre,
Le COVID, puisqu’il faut l’appeler par son nom,
Capable de peupler en un jour, nom de nom,
Neuf mouroirs et dix cimetières,
Déclarait aux humains la guerre.
Ils ne mouraient pas tous, mais tous étaient frappés ;
On les voyait très occupés
A chercher le maintien d’une mourante vie ;
Nul mets n’excitait leur envie ;
Plus de beaux mâles n’épiaient
La douce et l’innocente proie :
Les jouvencelles s’enfuyaient ;
Plus d’amour, partant plus de joie.
Le Virus résistait : sa forme évoluait,
Tout remède échouait, car il le diluait…

Lors le Roi Macro tint conseil.
Il tenait à garder la Corona de Roi …
Il dit : « Qui d’entre vous essaye
D’abolir ce chemin de croix
Et y réussit, sera Roi.
Pour ma part, j’ai cent solutions,
Et certaines satisfactions. »

S’installe un brouhaha quand toutes les tendances
Giclent, et que toutes les ambitions condensent …
Peu de très bons marcheurs, car ils suivront le Guide !
Mais combien de judas, combien de régicides !
Voyez Sarko, qui baptisait les magistrats
De petits poids ! Mec plus ultra !
Ecoutez les peines prononcées : sépultures :
Les petits pois sont durs !
Deux fachos en folie se disputaient le droit
D’être le plus adroit à choir au bon endroit ;
Sans compter un ex-Vice-Roi qui s’agitait,
La mère Hidalgo de Paris qui s’excitait,
Le super-couillu Melanchton,
Postillonneur de procureur,
Et soi-disant grand orateur,
Qui jouait au brise-béton …
Quelques jupons candidataient ;
Il est vrai que rotondité
Rime avec autorité et capacité.
Hollande ne dit mot : sourdement il guerroie
Face au Roi ;
Son ami D’Artagnan, Chef-Mousquetaire strict
Trouvait hélas la mort au siège de Maastricht …

L’homme affable de Château-Thierry recherchait
Un bouc, qu’il dénichait :
Le baudet !
(S’ensuivaient les vers admirables :
« Selon que vous serez puissants ou misérables … »
Ici quel émissaire ?
Le parti populaire,
Qui n’a plus les moyens de se payer le foin
Pour nourrir les chevaux qui tirent les charrettes ?
Le prix du foin subit un trop lourd coup-de-poing !
Et les denrées en supérette !
Et les loyers en chaufferette !
Et les impôts des cigarettes !
Mais assez, nom d’un chien ! Que font les pisse-froid
Qui décident là-haut ?
Oooooooooooooooooo !
Il leur reste un seul droit : leurs voix …

un texte sans concessions qui révèle beaucoup de vérités sur les humains aux pouvoirs toujours plus pregnant

je te poste un petit texte que le variant m'a inspiré

Variant varie
hara-kiri pas vraiment
méfiant ou confiant
qui ménage sa monture voit l’ombre de sa mort
proverbe de circonstance, ou dicton à la con
dans ce tourbillon d’information
qui varie suivant les propos
le doute plane comme la fin des haricots
hier encore le vaccin mine de rien faisait polémique
aujourd’hui il implique
de se dire pique pique et colegram
le prochain sera moi
mois d’hiver mois de froidure fin de l’aventure

variant se dit english man in New York
dixit Sting ancien de police
alors sus aux britichs raccourci saisissant
raison de se méfier des mélodies qui engendrent des idées
autant chanter sur le pont d’Avignon
tu récoltera des oignons
pleurer cela n’est rien mais éplucher oh éplucher
ceci dit qui divague erre
ai-je l’air d’avoir varier d’un iota
dans ma course aux mots
je cherche l’idiome car le rhizome vit sous terre
et j’ai encore le temps
tant qu’à faire vivons de l’air du temps

variant déviant
situation perverse avant ou après l’averse
confiné a laissé sa trace ses addictions
le sexe est l’élément moteur
dans des journées pluvieuses
afin d’endiguer le flot de positions
quitte a se rompre le cou inventons la meilleure façon
de passer du coq à l’âne sans états d’âme
varier n’est pas tricher, seulement opter
soit pour le choix d’entrevoir la fin
ou d’imaginer la suite
je me surprend à penser
variant m’a déboussolé

Hello so-bach, bravo, ici gypoete barbu, heureux de te lire, toujours en forme, malgré l'âge, la peste, la politique, le brouillard savoyard ici, etc ...
J'ai terminé ces jours-ci mon recueil "RAGE DE DANTE", près de 400 vers en terza rima (dur et long), imité de l'auteur de la Divine (plus de 4000 vers, traduction par un poète français, Martin-Saint-René, 20 ans de travail...), et de Queneau (petite cosmogonie portative illustrée). Ouf.
Trop long pour copier sur Vosécrits... Début : RIEN, Fin : MORT par une rage de dent ...
Bises à toi

C'est avec plaisir que j'ai pris connaissance de ce parodique récit. Vous ne manquez ni de verve ni de drôlerie ! On imagine, bien sûr, que toutes relations avec notre paysage politique n'est que pure coïncidence.

Bravo.

HELLION a écrit:C'est avec plaisir que j'ai pris connaissance de ce parodique récit. Vous ne manquez ni de verve ni de drôlerie ! On imagine, bien sûr, que toutes relations avec notre paysage politique n'est que pure coïncidence.

Bravo.

Réponse : Mon truc préféré, c'est le pastiche 51. Mais je fais aussi de la prose. Voir mes productions sur ce site à Catalogue / gypoete barbu, rubriques Poésie et Prose.
Y'a de quoi rigoler et ... réfléchir ! Mais je ne te vois pas dans le catalogue !
Mes salutations

je m'y trouve, mais sous le pseudo de "Hellian", avec un "a"...