focale (21)
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focale (21)
Deux sortes de présences dans cette image.
Au premier plan, celle d’un visage masculin encadré dans le rectangle d’une ouverture. Presque taurin, narines ouvertes, moustache lourde, Poliphème autant que Minotaure car un reflet de lumière aveugle le verre droit de ses petites lunettes rondes, il regarde de côté, attentif et maussade.
Au fond, rêvant, très flou, un enfant tient embrassé le battant d’une porte. Comme la présence de l’âge adulte, la présence de l’enfance.
On est dans une arène, un jeu virtuose de figures géométriques donne à la scène quelque chose de mythique, d’abstrait. Pourtant ces cercles concentriques ont été peints, ces rectangles ont été découpés dans le bois des portes et des barrières, le chiffre 7 qu’on devine a été inscrit à la peinture noire. On est dans un interlude, entre deux mises à mort le vieux spectacle est à l’arrêt.
Pour moi qui lis la légende : « Arènes de Valence, 1933 » une autre image se superpose : le tableau de Picasso, « Guernica ».
Dans ce moment capté, dans cette scène vue au cours d’un voyage, dans ces deux personnages et ce qui les rassemble, comme une intuition et la figuration de ce qui allait suivre, pour ce pays.
Au premier plan, celle d’un visage masculin encadré dans le rectangle d’une ouverture. Presque taurin, narines ouvertes, moustache lourde, Poliphème autant que Minotaure car un reflet de lumière aveugle le verre droit de ses petites lunettes rondes, il regarde de côté, attentif et maussade.
Au fond, rêvant, très flou, un enfant tient embrassé le battant d’une porte. Comme la présence de l’âge adulte, la présence de l’enfance.
On est dans une arène, un jeu virtuose de figures géométriques donne à la scène quelque chose de mythique, d’abstrait. Pourtant ces cercles concentriques ont été peints, ces rectangles ont été découpés dans le bois des portes et des barrières, le chiffre 7 qu’on devine a été inscrit à la peinture noire. On est dans un interlude, entre deux mises à mort le vieux spectacle est à l’arrêt.
Pour moi qui lis la légende : « Arènes de Valence, 1933 » une autre image se superpose : le tableau de Picasso, « Guernica ».
Dans ce moment capté, dans cette scène vue au cours d’un voyage, dans ces deux personnages et ce qui les rassemble, comme une intuition et la figuration de ce qui allait suivre, pour ce pays.
Re: focale (21)
J'aurais vraiment aimé voir la photo...
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: focale (21)
Trouvé. Et sur la même page (c'est un site qui s'appelle polka) une ébouriffante scène de rue avec des enfants qui jouent au milieu de ruines.
https://www.polkamagazine.com/raconte-moi-une-image-lespagne-de-cartier-bresson/
Je pense que ça mérite de redonner vie à la page arrachée.
https://www.polkamagazine.com/raconte-moi-une-image-lespagne-de-cartier-bresson/
Je pense que ça mérite de redonner vie à la page arrachée.
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: focale (21)
L'image de Polyphème me fait penser à une chimère de Staline et de Trotski. Ce Minotaure-là ne devait pas être commode à croiser dans les labyrinthes.
'toM- Nombre de messages : 278
Age : 68
Date d'inscription : 10/07/2014
Re: focale (21)
J'ai reçu en cadeau le gros livre dans lequel on trouve toutes ces photos, et l'idée m'est venue d'écrire un texte court sur chacune d'entre elles, en suivant l'ordre des pages. Je les au postés ici.
Des fois je bloque beaucoup sur une. Mais j'arrive, péniblement, à suivre cette sorte de fil. J'aime beaucoup le regard de Cartier Bresson.
Des fois je bloque beaucoup sur une. Mais j'arrive, péniblement, à suivre cette sorte de fil. J'aime beaucoup le regard de Cartier Bresson.
Re: focale (21)
J'aime bien l'"atelier de la page arrachée" mais je trouve qu'il y a trop de références culturelles pour moi, ça me perd, je perds le fil du texte proposé, ce qu'il dit "en lui-même".
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