Exo « Train » : Pacific

Tchoooo, tchoooo… tu mets les bouts, mets les bouts, mets les bouts…
Et sur un beat d'enfer déchirant la nuit bleue
Tu as invité Duke, sa blue note pour le pouls
Charlie et ses tempi. Mets les bouts, man ! Tchoooo, tchoooo…

Il voyage léger celui qui ne sait pas
Qui ne veut pas savoir où la bête d'acier
L'emporte dans la nuit… peut-être à son trépas
Sur des voies inconnues ? Sûrement loin, là-bas.

Promesses non tenues, velléités de vie
Élans contrecarrés, déceptions et attentes,
Tout restera à quai, tout, exceptée l'envie
De se laisser glisser, peu importe la pente.

Ni flash-back ni regrets, dans l’œil une escarbille
Pour titiller la larme, la Pacific Deux Cents
Deux Cent Trente plus un est une belle fille
Qui  a séduit Arthur, Honegger pour les gens

Ça  crisse dans les cordes, ça hurle dans les cuivres
Criiiiissss… tu l'entends freiner ? Mets les bouts, mets les bouts…
Continue, Pacific ! Pas de rythme au-dessous !
Duke, Take the A Train ! Envoie la zik à suivre !

Iris, tout comme dans la symphonie d'Arthur Honneger, on entend vivre dans tes vers la Pacific 231.
Faut dire que pour les cuivres, tu t'es offert Duke Ellington.

Tu joue à merveille avec les mots, les rythmes et les sonorités. Tout ce qui fait la poésie.
Un grand bravo.

Ha dis donc, tu places la barre bien haut !! Bravo pour cette belle musiclaité et ce rythme entraînant, les mots s'enchaînent les uns après les autres sans heurts, c'est fluide et prenant.

Ça rythme fort !

Ce n'est pas que je veuille à tout prix resservir ma soupe, mais j'ai apporté des modifications car les rimes n'étaient pas respectées. Donc voilà la seconde et laborieuse mouture.

Tchoooo, tchoooo… tu mets les bouts, mets les bouts, mets les bouts…
Et sur un beat d'enfer déchirant la nuit bleue
Tu as invité Duke, sa blue note pour le pouls
Charlie et ses tempi. Va, fonds-toi dans  leur jeu !

Il voyage léger celui qui ne sait pas
Qui ne veut pas savoir où la bête d'acier
L'emporte dans la nuit… peut-être à son trépas
Sur des voies inconnues, hors train-train familier ?

Promesses non tenues, velléités de vie
Élans contrecarrés, déceptions et attentes,
Tout restera à quai, tout, exceptée l'envie
De se laisser glisser, peu importe la pente.

Ni flash-back ni regrets, dans l’œil une escarbille
Pour titiller la larme, la Pacific Deux Cents
Deux Cents Trente plus un est une belle fille
Qui  a séduit Arthur, Honegger pour les gens

Ça crisse dans les cordes, ça hurle dans les cuivres
Criiiiissss… tu l'entends freiner ? Mets les bouts, mets les bouts…
Tes rythmes syncopés, je suis prêt à les suivre
Continue, Pacific ! Pas de mou, soyons fous !

Très bon rythme ! Honegger t'inspire...

PS : excepté avant un nom reste invariable.

Iris, même sans rimes, je préfère la première mouture
Pour le vers 4, il était facile de remplacer par tcheue, tcheue
Pour le 8, "train-train familier" fait un peu cheap dans le contexte.

Merci, lecteurs, pour vos commentaires !
Tizef, tu as raison : mon rafistolage n'est pas satisfaisant et j'en avais bien conscience en le publiant. Mais j'ai essayé ! :-)

Pas douée pour commenter la poésie, mais j'aime bien l'univers et la musique de celle-ci rythmée à un train d'enfer.

j'ai quitté mon hamac pour venir faire un petit tour sur VE... exercice en cours... tiens, tiens... allez, au hasard : Pacific, Iris... woaaaaahhhh !!! je suis bien tombée...
elle déchire ta loco Iris, mais grave... j'étais dedans, dans le rythme (je l'ai lu une première fois et chanté à haute voix la seconde chopant un air qui passait par là....), moi itou je préfère la première version... bravo !
je reviendrai pour les prochaines lectures (si ils sont tous du même tonneau... dites, y'a jamais de vacances sur VE ;-))
bon je vais prendre l'apéro, à tout berzingue dans la "Deux Cent Trente plus un..." Tchoooo, Tchoooo...

Merci, tu me donnes l'occasion de me cultiver. Je ne connaissais ni le court-métrage ni la mini-symphonie.
Quant à ton poème, je trouve qu'il colle parfaitement au thème choisi. Bon rythme et belle musique.

Iris, j'adore ta première version, surtout ne la change pas ! C'est plein de rythme et de charme !

Voyager léger, c'est cela que tu nous permets. Je préfère la première version. Merci pour le dépaysement musical.

et merci pour tout ce qui reste à quai puisque tu préserves l'envie...