Sans dôme ici
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teverino
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Bérénice
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Sans dôme ici
Moins 8 degrés
affichent les cadrans des banques, des pharmacies,
moins 6 pieds sous terre dans la boussole du ressenti,
fait faim, fait froid
il y a celui qui a la faim au corps
qui lui grignote le ventre.
Dans nos ombres fulgurantes
celui qu'on laisse crever à nos bas côtés,
en bassesses cotées aux chemins de l'humanité,
de celles qui résonnent le "chacun sa veine,
ça fait déjà beaucoup à donner
que de m'occuper de moi m'aime
et de mes petites peines
à boucler la fin du mois
devant l'écran plat,
l'autre attendra bien
le prochain train d'émois"
et aussi,
il y'a celui qui a la fin à la tête
qui ne parvient plus
même si bien vêtu
à rassembler ce qui s'est cassé
du miroir de ses rêves échoués
aux plages dorées qui n'étaient que rocs gelés,
il ne tremble pas du corps lui sous la neige
sauf dans son regard,
où la petite lumière s'éteint
sous le souffle du constat
qu'il a fait la catin du pouvoir avoir
pour amasser femmes poupées et dollars,
il y a celui qui a froid
d'indifférence en reflet
de nos flux tendus
sur son corps ralenti
par sa vie qui fuit,
son corps jeté là
aux bancs de la vie.
Et aussi,
il y a celui qui a froid
à sa tête peuplée de solitude
derrière son semblant d'avoir l'air
celui qui sait pas s'il faut ou faux pas,
qui laisse le temps le regarder
dans son jamais à se décider
à franchir le pas.
chacun des deux a la peur aux yeux
et le regard flou
qui creusent d'avantage le terrain
où ils s'enlisent au présent
entre hier et plus loin,
leurs bras tombent,
leurs jambes se détachent
devant des lacs à franchir
aux vagues rouges sang
recrachant aux pieds du présent
les actes manqués
qui ont figé leur volonté
aux bancs de la rue.
On leur dit de traverser bon sang!
Que c'est pas si compliqué,
suffit de vouloir avancer!
mais ils ne savent pas... qu'ils ne savent plus nager
à l'onde des possibles de meilleurs lendemains.
Et
il y a la terre qui tremble
d'effrois
à voir ses fruits
récolter misères.
Et il y a toi,
mon indien, mon magicien,
qui m'enlace
fort et doux à la fois
pour ne pas que j'attrape froid
à plonger trop tout au fond mon bleu
dans le cœur pétrifié des hommes de feu.
Personne n'a le monopole du malheur,
en haillons ou bien vêtus
nous sommes tous les mêmes
dans ce mal, dans cette peine
des constats de s'être trompé
mélangé les pointillés
sur la carte aux trésors,
petite gangrène
de celle bien réelle,
pas virtuelle,
des âmes isolées de l’intérieur
exposées au vent glacial
de nos rues communes.
affichent les cadrans des banques, des pharmacies,
moins 6 pieds sous terre dans la boussole du ressenti,
fait faim, fait froid
il y a celui qui a la faim au corps
qui lui grignote le ventre.
Dans nos ombres fulgurantes
celui qu'on laisse crever à nos bas côtés,
en bassesses cotées aux chemins de l'humanité,
de celles qui résonnent le "chacun sa veine,
ça fait déjà beaucoup à donner
que de m'occuper de moi m'aime
et de mes petites peines
à boucler la fin du mois
devant l'écran plat,
l'autre attendra bien
le prochain train d'émois"
et aussi,
il y'a celui qui a la fin à la tête
qui ne parvient plus
même si bien vêtu
à rassembler ce qui s'est cassé
du miroir de ses rêves échoués
aux plages dorées qui n'étaient que rocs gelés,
il ne tremble pas du corps lui sous la neige
sauf dans son regard,
où la petite lumière s'éteint
sous le souffle du constat
qu'il a fait la catin du pouvoir avoir
pour amasser femmes poupées et dollars,
il y a celui qui a froid
d'indifférence en reflet
de nos flux tendus
sur son corps ralenti
par sa vie qui fuit,
son corps jeté là
aux bancs de la vie.
Et aussi,
il y a celui qui a froid
à sa tête peuplée de solitude
derrière son semblant d'avoir l'air
celui qui sait pas s'il faut ou faux pas,
qui laisse le temps le regarder
dans son jamais à se décider
à franchir le pas.
chacun des deux a la peur aux yeux
et le regard flou
qui creusent d'avantage le terrain
où ils s'enlisent au présent
entre hier et plus loin,
leurs bras tombent,
leurs jambes se détachent
devant des lacs à franchir
aux vagues rouges sang
recrachant aux pieds du présent
les actes manqués
qui ont figé leur volonté
aux bancs de la rue.
On leur dit de traverser bon sang!
Que c'est pas si compliqué,
suffit de vouloir avancer!
mais ils ne savent pas... qu'ils ne savent plus nager
à l'onde des possibles de meilleurs lendemains.
Et
il y a la terre qui tremble
d'effrois
à voir ses fruits
récolter misères.
Et il y a toi,
mon indien, mon magicien,
qui m'enlace
fort et doux à la fois
pour ne pas que j'attrape froid
à plonger trop tout au fond mon bleu
dans le cœur pétrifié des hommes de feu.
Personne n'a le monopole du malheur,
en haillons ou bien vêtus
nous sommes tous les mêmes
dans ce mal, dans cette peine
des constats de s'être trompé
mélangé les pointillés
sur la carte aux trésors,
petite gangrène
de celle bien réelle,
pas virtuelle,
des âmes isolées de l’intérieur
exposées au vent glacial
de nos rues communes.
Bérénice- Nombre de messages : 5
Age : 44
Date d'inscription : 31/01/2016
Re: Sans dôme ici
un constat réaliste
mais comme le réchauffement semble vouloir s'imposer
tout le monde va chanter
"il me semble que la misère serait moins pénible au soleil"
mais comme le réchauffement semble vouloir s'imposer
tout le monde va chanter
"il me semble que la misère serait moins pénible au soleil"
So-Back- Nombre de messages : 3652
Age : 100
Date d'inscription : 04/04/2014
Re: Sans dôme ici
Je ne suis pas insensible à ce texte plutôt slamique (que j'aurais plutôt logé côté poésie). Peut-être inutile car trop explicatif l'avant dernier paragraphe :
Personne n'a le monopole du malheur,
en haillons ou bien vêtus
nous sommes tous les mêmes
dans ce mal, dans cette peine
des constats de s'être trompé
mélangé les pointillés
sur la carte aux trésors,
Du moins j'en lèverais le haut
soit jusqu'à "les mêmes" ou au moins jusqu'à "vêtus"
Bienvenue
Personne n'a le monopole du malheur,
en haillons ou bien vêtus
nous sommes tous les mêmes
dans ce mal, dans cette peine
des constats de s'être trompé
mélangé les pointillés
sur la carte aux trésors,
Du moins j'en lèverais le haut
soit jusqu'à "les mêmes" ou au moins jusqu'à "vêtus"
Bienvenue
teverino- Nombre de messages : 460
Age : 67
Date d'inscription : 23/05/2014
Re: Sans dôme ici
So-back, merci de votre lecture et du rayon de soleil.
bonne journée à vous
bonne journée à vous
Bérénice- Nombre de messages : 5
Age : 44
Date d'inscription : 31/01/2016
Re: Sans dôme ici
Teverino,
merci de votre regard et de vos remarques précieuses,
je retravaillerai peut être ce texte.
et... poésie en prose alors... :.)
Bonne journée à vous
merci de votre regard et de vos remarques précieuses,
je retravaillerai peut être ce texte.
et... poésie en prose alors... :.)
Bonne journée à vous
Bérénice- Nombre de messages : 5
Age : 44
Date d'inscription : 31/01/2016
Re: Sans dôme ici
Bonjour et bienvenue parmi nous!
Poème ou prose, chacun son ressenti, peu importe après tout...(pour moi l'installation en strophes déforce le propos, au contraire)
Ce qui me plaît c'est le recherche jumelle du sens et des assonances (Rebecca sors de cecorpsclavier), le sujet traité avec une distance juste : pas trop de pathos, pas trop de froideur, ça me va! Je suis du même avis que teverino par rapport au passage explicatif : le lecteur comprend très bien, pas la peine d'insister!
au plaisir d'une prochaine lecture
Poème ou prose, chacun son ressenti, peu importe après tout...(pour moi l'installation en strophes déforce le propos, au contraire)
Ce qui me plaît c'est le recherche jumelle du sens et des assonances (Rebecca sors de ce
au plaisir d'une prochaine lecture
Polixène- Nombre de messages : 3287
Age : 61
Localisation : Dans un pli du temps . (sohaz@mailo.com)
Date d'inscription : 23/02/2010
Re: Sans dôme ici
Bonsoir Bérénice,
Dés le début on comprend qu'il s'agit d'une affaire de degrés et de pied(s).
Degrés négatifs du malheur que l'on descend d'une tête sur l'autre dans ce rythme balancé qui vous prend le pied ...
J'ai beaucoup aimé ces "il y a celui", qui dans une illusion d'individualité finissent par faire foule.
J'ai souri à ce "il y'a celui" (qui a la fin à la tête) où l'apostrophe n'est plus que la trace de l'hésitation entre le slam et l'académiquement correct.
Un très beau texte !
Quid d'une petite présentation dans le fil "Présentez-vous ici !" de la rubrique "Conversations/Atelier" ?
Dés le début on comprend qu'il s'agit d'une affaire de degrés et de pied(s).
Degrés négatifs du malheur que l'on descend d'une tête sur l'autre dans ce rythme balancé qui vous prend le pied ...
J'ai beaucoup aimé ces "il y a celui", qui dans une illusion d'individualité finissent par faire foule.
J'ai souri à ce "il y'a celui" (qui a la fin à la tête) où l'apostrophe n'est plus que la trace de l'hésitation entre le slam et l'académiquement correct.
Un très beau texte !
Quid d'une petite présentation dans le fil "Présentez-vous ici !" de la rubrique "Conversations/Atelier" ?
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Sans dôme ici
... et, comme dit Polixène, "Bienvenue parmi nous" bien sûr !
midnightrambler- Nombre de messages : 2606
Age : 70
Localisation : Alpes de Haute-Provence laclefdeschamps66@hotmail.fr
Date d'inscription : 10/01/2010
Re: Sans dôme ici
Ah ben c'est top alors je le remets au top.
D'abord, d'abord il y a ...
Plein de choses qui me parlent
A peu près tout en fait
Et un goût de revenez-y - alors on espere bien que vous y reviendrez
D'abord, d'abord il y a ...
Plein de choses qui me parlent
A peu près tout en fait
Et un goût de revenez-y - alors on espere bien que vous y reviendrez
Invité- Invité
Re: Sans dôme ici
Un texte fort sur un thème d’importance. Nous sommes ici dans un atelier d’écriture. Et je constate que l’expression est directe, fondée, et traitée de façon de maître.
Bienvenue chère Bérénice (c’est quoi ce prénom ? c’est périmé ?) Ah mais non, je déconne, (bon, ici tout le monde sait que je ne suis pas vraiment sérieux, passons)
Bérénice (excuse-moi, j’ai encore un peu de mal avec ton prénom…) Je pense que tu fais partie des gens qui ont une sensibilité et une intelligence forçant le respect… Donc, respect.
Bien …. (Kesque je voulais dire déjà ?)
Ah oui, je retiens « moi m'aime »
C’est génial
Bon, ben, chère Bérénice (argh !) tu es sous ma protection.
Bienvenue chère Bérénice (c’est quoi ce prénom ? c’est périmé ?) Ah mais non, je déconne, (bon, ici tout le monde sait que je ne suis pas vraiment sérieux, passons)
Bérénice (excuse-moi, j’ai encore un peu de mal avec ton prénom…) Je pense que tu fais partie des gens qui ont une sensibilité et une intelligence forçant le respect… Donc, respect.
Bien …. (Kesque je voulais dire déjà ?)
Ah oui, je retiens « moi m'aime »
C’est génial
Bon, ben, chère Bérénice (argh !) tu es sous ma protection.
Pascal-Claude Perrault- Nombre de messages : 5422
Age : 63
Localisation : Paris, ah Paris, ses ponts, ses monuments et ses merdes de chiens !
Date d'inscription : 20/02/2012
Re: Sans dôme ici
entre sourires, sourcils froncés et petite lumière aux yeux
merci de vos images dans le miroir :.)
elles font avancées.
merci de vos images dans le miroir :.)
elles font avancées.
Bérénice- Nombre de messages : 5
Age : 44
Date d'inscription : 31/01/2016
Re: Sans dôme ici
écorchée vive sur le bucher
tres joulie foto
tres joulie foto
hi wen- Nombre de messages : 899
Age : 27
Date d'inscription : 07/01/2011
Re: Sans dôme ici
"hi wen" merci de l'expression de votre ressenti...
vivant(e) parce qu'écorché(e) ...
au bûcher de nos expériences douloureuses ou salvatrices
s'échappent indéniablement nos étincelles éthérées d'intuition du précieux de la vie :.)
(et... le photographe est magicien ;.)
Bérénice, merci de ne pas répondre systématiquement aux commentaires dans le fil de votre texte; cela le fait remonter en haut de page au détriment des autres. Il existe un fil "Discussions autour de nos textes" spécialement dédié à cet effet et qui permet les conversations en roue libre et les réactions.
La Modération
vivant(e) parce qu'écorché(e) ...
au bûcher de nos expériences douloureuses ou salvatrices
s'échappent indéniablement nos étincelles éthérées d'intuition du précieux de la vie :.)
(et... le photographe est magicien ;.)
Bérénice, merci de ne pas répondre systématiquement aux commentaires dans le fil de votre texte; cela le fait remonter en haut de page au détriment des autres. Il existe un fil "Discussions autour de nos textes" spécialement dédié à cet effet et qui permet les conversations en roue libre et les réactions.
La Modération
Bérénice- Nombre de messages : 5
Age : 44
Date d'inscription : 31/01/2016
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