Le croque-mort de la République

[teverino]

Le croque-mort de la république



Un artiste inconnu, un artiste incongru se meurt
Et voilà qu’il accourt
Comme deux paters il répand sur la bière
Quelques mots automatiques, la France la Grandeur
Bla bla bla.
Peu d’amour
Et large est la Cour
L’important est qu’il discoure.
Grande tuerie au coin de la rue
Ou massacre au Bataclan
Voilà qu’il arrive
Chaque fois que l’on tue
Chaque fois qu’il n’a pas vu, qu’il n’a pas su
Que le pouvoir n’a pas voulu,
Trois mots, dix anaphores
A lui sont les morts
Sa république ne vit que par des corps.

[Invité]

Je viens commenter un peu, il ne se passe plus grand chose par ici.
Sur le fond je ne dirai rien, chacun pense ce qu'il veut.
Sur la forme je ne sais pas pourquoi mais j'aime bien.
La difficulté c'est dans les commentaires justement de ne pas répandre de mots automatiques.
Alors je note:
mouvement, style, humeur, jeux de mot
Y'a que Bataclan qui rime à rien, fait exprès ?

[teverino]

Y'a que Bataclan qui rime à rien, fait exprès ?

Merci Condremon pour votre attention. Non il y a aussi BlaBlaBla ou Il arrive qui "dériment" comme le fait Bataclan.

Exprès? oui, car point ne veux abuser de la rime. J'ai préféré me concentrer sur le rythme, les images, les suggèrements ou la chute.

[Annie]

Sentiment partagé.

Formellement :
"Comme deux paters il répand sur la bière" est une excellente trouvaille,
le reste me paraît un peu plat, plus près d'une déclaration, d'un tract, que d'un poème.
Je sais c'est difficile et plus on sort des rails, moins on a de chance d'être compris.

Rythme, hum, vous me connaissez, j'élague ! et je suis prête à convenir que c'est personnel.
Bref
"Trois mots, dix anaphores
À lui sont les morts"
vous ne trouvez pas que c'est plus percutant ?

[So-Back]

ce croque mort est sympathique, parfait pour des funérailles
comme annie
"Comme deux paters il répand sur la bière" est une excellente trouvaille,

[Pussicat]

le hic qui me fait m'interroger teverino, ce n'est plus un hic mais une accroche qui va me permettre d'ouvrir une petite fenêtre sur le commentaire, Condremon l'écrit justement La difficulté c'est dans les commentaires justement de ne pas répandre de mots automatiques., commenter un texte est une tâche ardue, et là je mesure ma déception, au point final de ton texte, à la toute fin, quel(s) sentiment(s), impression(s) aurais-je gardé(s) ? restera-ront imprimé(s)... après avoir lu le titre accrocheur, un titre bien trouvé, je m'attendais à autre chose, j'imaginais autre chose... là est mon erreur... investir un désir de (...) avant d'avoir lu, vu... le titre, ce fourbe qui vous aguiche pour mieux vous tromper... je plaisante... quoique...

le texte manque de rythme et de musique, tu ne choisis pas de forme : avec ou sans ponctuation ? parfois je lis des points et des virgules, parfois elle est absente, la ponctuation... alors, avec ou sans...?

que cela rime ou pas là n'est pas la question, pour dire le fond de ma pensée, ce n'est pas de la poésie, et je me pose la question du travail poétique dans tout cela... de quoi est-il question ? Qu'est-ce que ce texte ?
une charge ? elle est faible... à peine une égratignure...
il est du devoir du Président de la République d'honorer les morts, or tu écris en chute :
Sa république ne vit que par des corps.
jeu de mot, glissement, d'accord, un peu facile, mais coller un adjectif possessif devant République est un non-sens, pas une trouvaille... ce n'est pas la sienne, elle ne lui appartient pas
Définition Le Larousse :
Forme d'organisation politique dans laquelle les détenteurs du pouvoir l'exercent en vertu d'un mandat conféré par le corps social. (En ce sens « république » s'oppose à « monarchie », mais ne se confond pas avec « démocratie », dans l'hypothèse, par exemple, d'une restriction du suffrage.)

État, pays ayant cette forme d'organisation (avec majuscule) : La République française.

Littéraire. Association de gens formant une sorte de confrérie : La république des esprits cultivés.

... ou alors c'est lui faire un bien mauvais procès habillé pauvrement, car dans ce genre d'exercice, j'attends un souffle à la Hugo, un verbe haut et fort qui frappe et cogne et touche en pleine poitrine...
en échange de quoi, je lis un texte écrit à la va-vite sans grand intérêt, et pourtant, il y a tant de choses à dire... tu t'empares d'un thème fort teverino où les mots défilent :Bataclan, morts, France, République, massacre,, pour en faire quoi au final ?

je cherche... le titre est bien trouvé, dommage.
à bientôt de te lire,

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