Quantification

[Cerval]

AUTREFOIS

avant-avant
il y avait



... bounce





ceci-cela
(lalalala)
et les pas
de ta voix
dans elle-même
une eau tiède
tes poumons buée sur les vitres
voiles amincies de vouloir
poitrines pour que le soleil passe
comme aux chas des aiguilles
jour renversé par mégarde
lèvres presque coulées dans le
panier d'un geste, mais qui restent
suspendues
comme à la balustrade les cédilles
pour rougir d'avantage
aux mains tendues
ombres mûries dans l'étendue

ta jolie voix dans l'imagination seule
m'expliquait le sommeil
corps enroulés
dormir à jamais
foulards noués
où la brise souffle
pelote dévidée
des obligations
tout de tomber
comme les actions

mais aujourd'hui que tout recommence
moins quelque chose
de jamais

plus jamais
et presque vécu pour rien
vie embarrassée dans les mains
pour hésiter à se l'attribuer
comme aux lèvres la cigarette
finie
soleil que plus personne ne lève
et tout ce qu'on pouvait jamais penser
un beau jour dit
sans faire exprès

[teverino]

J'ai bien aimé quelques trouvailles -genre : "jour renversé par mégarde" et "soleil que plus personne ne lève"- mais pas trop l'ensemble. Deux belles trouvailles, c'est déjà pas si mal et je continue de chercher Louis! en Cerval.

Bonne année,

[Pussicat]

Et bien moije le trouve mortel ce texte !
"Quantification" le titre est difficile à appréhender
peut-on quantifier des émotions ?
des instants de vie ?
des plaisirs ?
Il y avait un "avant-avant", où tout s'emboîtait, où tout était magie...
Puis il y a un après : un "aujourd'hui "..."moins quelque chose", comme un paradis perdu... où rien n'est plus comme "avant-avant"
c'est le "plus jamais" et cette dernière strophe poignante" avec ses images sublimes.

d'ailleurs tout le texte est sublime et poignant d'émotions pures,
c'est pourquoi ce titre : "Quantification", est-ce possible ? est-ce possible de traduire des émotions, des instants de vie, des choses qui nous ont affectées, la vie, en une quantité que l'on peut mesurer ?

Merci pour cette lecture matinale et à bientôt de vous lire Cerval,
meilleurs voeux !

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