Oublie-moi!

[Invité]

Bonjour. Voici un dialogue court, prémonitoire de lectures à venir à l'époque où je l'ai écrit. Une invitation au voyage à venir.


- Oublie-moi !
- T’oublier ! Même pas en rêve. Moi c’est toi, toi c’est moi, ensemble pour toujours.
- Je veux ma liberté, je ne t’appartiens pas. Tu me hantes !
- Désolé. C’est ainsi. Je suis à toi, je suis toi, je suis toi en moi, je suis moi en toi.
- Toi, mon Moi ! Drôle d’invention, que de bêtises n’a-t-on pas dites à ton sujet ! S’oublier un peu. C’est la clé.
- La clé ? Il n’y a pas de clé. Que des portes ouvertes que l’on n’ose emprunter.
- Tu te prends pour qui ?
- Je te l’ai dit, pour toi.
- Très drôle. Le problème vois-tu c’est le trop d’âme. Le monde se fout bien de ces calembredaines. Le monde est, cela lui suffit.  A l’intérieur, c’est toute une machinerie compliquée, quelques centimètres cubes de pure énergie, d’impulsions, d’action, de réaction, une chimie codée et recodée depuis des millénaires. On n’y échappe pas. Un peu plus fort, un peu plus subtil, parfois. Mais les mêmes canaux, les mêmes chemins encore et toujours.
- Tu vois, tu l’admets. La liberté n’existe pas.  Devant les mêmes alternatives, tu feras toujours les mêmes choix. Ces choix, c’est moi, c’est toi.
- Oui, mais à un instant donné. Il reste le libre arbitre qui est la capacité de juger ses choix passés et de les modifier selon son désir ou sa volonté du moment. C’est la capacité de vouloir être différent, d’accepter que rien n’est figé, que tout est possible. Le libre-arbitre, c’est la volonté de dire « pourquoi ? »
- Ta liberté, c’est de me quitter !
- Ben non, la liberté, c’est de partir en voyage. D’ouvrir d’autres chemins. Mais t’inquiète, tu viens avec moi...

[roro]

Bonjour Condremon, ou plutôt bonsoir,

A la lecture de ce texte je trouve qu'il manque quelque chose. Il y a des répétitions et surtout, j'ai l'impression que ce texte nous dit ce qu'on sait déjà?

Sinon l'écriture est fluide et agréable.

[Pussicat]

C'est un peu le serpent qui se mord la queue sans réelles inventions.
Moi c'est toi et toi c'est moi... toi toi mon moi, toi toi mon tout mon toit...
Je n'ai pas trop accroché à ce petit dialogue réflexif qui à mes yeux doit s'insérer dans un texte avec de la chair autour.
à bientôt de te lire Condremon,

[Invité]

Bonjour
Un peu tour pour remercier lecteurs/lectrices et commentateurs/commentatrices avant de repartir vers les oubliettes
J'explique un peu les raisons de soumettre ici ce fragment bien court et bien modeste. Derrière cette écriture lisse bien des questionnements et des interrogations (répétées). Ce qui m'a amusé c'est que j'avais écrit ceci bien avant mes lectures du moment qui nourrissent/apaisent ces questionnements.
Sinon oui il manque quelque chose, et la nature de ce quelque chose c'est bien là la question. Moi par contre je ne sais pas, pas encore, et probablement jamais tout à fait.
Quant à la chair il n'y en a pas justement car il s'agit d'aller ici au-delà de l'émotion. Vos commentaires sont très justes.

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