Je suis l'artiste sans talent

[Manon Lunalice]

Je suis l'artiste sans talent
Qui veut vivre de son métier
Je peins mes toiles avec mes pieds

Je suis l'artiste insignifiant
Qui rêve de passer l'été
Je vends mes toiles au firmament

Je vis comme un peintre gaucher
Faisant chaque soir le bilan
De mes étoiles oubliées

[Annie]

Délicieuse simplicité sans affectation.

J'ai juste une hésitation sur "Qui rêve de passer l'été", j'attends une suite : passer l'été au pôle nord, à lire l'almanach...

[Pussicat]

j'aime la concision de ce poème et son "Je" dénué de moral, du "je m'en fiche" du regard de l'autre.
Même remarque que Annie : "Qui rêve de passer l'été" / "Je vends mes toiles au firmament" ça ne va pas.
Tous les autres vers des tercets se suivent, ou font sens, excepté celui-ci : "Qui rêve de passer l'été" ?
il s'arrête au bord du quai / et vous passez soudain à autre chose :"Je vends mes toiles au firmament".

[Manon Lunalice]

Merci pour vos avis, apparemment le "qui rêve de passer l'été" fait bug. Je le voyais comme n'appelant pas de suite mais comme "qui rêve de passer l'été" dans le sens survivre à l'été comme passer l'hiver quoi.

J'aurais pu faire autrement vous avez raison puisque ça empêche la compréhension et je vais retravailler ce poème car il me semble que malgré ce que dis Annie sur l'absence d'affectation, j'ai l'impression qu'il y a un pathos exagéré dans ce poème, ou que je ne voulais pas rendre comme cela. Retirer un peu de négatif ? Ou carrément donner une autre direction, c'est à voir...

[isa]

De mon côté, le "qui rêve de passer l'été" ne m'a pas dérangé et j'ai trouvé le ton du texte plutôt léger, loin du pathos que tu mentionnes!

Bien aimé donc, mais je regrette que le texte ne soit pas davantage long. Je pense qu'une ou deux strophes de plus auraient pu être intéressantes: à peine rentrée dans l'esprit du texte, il est déjà fini ce qui m'a un peu frustrée...

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