Le titre est à la fin
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Pussicat
Loreena Ruin
seyne
Annie
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Le titre est à la fin
rapiécé
comme une départementale
sale
comme les vitres en fin d'hiver
fécond
comme un inlassable bavard
illisible, raturé, surchargé
sincère
comme la lampe du phare
le cœur
comme une départementale
sale
comme les vitres en fin d'hiver
fécond
comme un inlassable bavard
illisible, raturé, surchargé
sincère
comme la lampe du phare
le cœur
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Le titre est à la fin
j'aime particulièrement "sincère comme la lampe du phare", avec son mouvement tournant et pourtant sa vocation de guide.
Re: Le titre est à la fin
Pas vraiment convaincue par l'évocation ici, qui ne peut prendre d'ampleur à cause de la répétition de "comme" et de la multiplication des comparaisons, sans réel lien pour les relier. Très décousu au final.
Loreena Ruin- Nombre de messages : 1071
Age : 34
Localisation : Nancy
Date d'inscription : 05/10/2008
Re: Le titre est à la fin
Pas convaincue... les images ne correspondent pas à l'idée que je me fais d'un coeur vivant, d'un coeur battant même après les blessures du temps, les coups de griffes, là je pense à : "rapiécé comme une départementale"... un peu triviale comme comparaison, non ?
Pas convaincue, j'en reste là...
Pas convaincue, j'en reste là...
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le titre est à la fin
Un peu trop d'adjectifs...
alizarine- Nombre de messages : 104
Age : 80
Date d'inscription : 07/04/2014
Re: Le titre est à la fin
Salut Annie,
J'ai eu une drôle d'impression à la fin parce que j'ai pensé aussitôt aux "naufrageurs", qui trompent les navires justement en imitant la lumière d'un phare au mauvais endroit. Il y a aussi que ce dernier passage succède à la petite liste d'adjectifs qui semblent plutôt évoquer les déboires des sentiments : ratures, reprises, maladresses. Je reformule ou presque et ce ne sont pas non plus des mots pour des déceptions, ils ont plutôt un air de remords, comme des pensées sur ses actes mais pas forcement ceux d'un tiers.
Le "fécond/comme un inlassable bavard" comme le "rapiécé/comme une départementale" m'ont aussitôt touché, humoristiques et légers, la lecture se laisse volontiers entrainée plus loin. La fin ne m'a pas semblé maladroite, je trouvais l'image ambigüe, la sincérité du phare pour illustrer celle du cœur, mais elle joue son rôle de contre-point, de clé de la charade un peu, même si le ton devient un peu plus doux amer.
La forme et sa géométrie me plaisent bien également, ça fait écrin : les trois premières formules, les trois adjectifs, la dernière formule, le nom. Tout cela se prend d'un seul regard, c'est très cohérent, très sobre, tout en ouvrant sur un petit moment de langueur à travers les mots.
J'ai eu une drôle d'impression à la fin parce que j'ai pensé aussitôt aux "naufrageurs", qui trompent les navires justement en imitant la lumière d'un phare au mauvais endroit. Il y a aussi que ce dernier passage succède à la petite liste d'adjectifs qui semblent plutôt évoquer les déboires des sentiments : ratures, reprises, maladresses. Je reformule ou presque et ce ne sont pas non plus des mots pour des déceptions, ils ont plutôt un air de remords, comme des pensées sur ses actes mais pas forcement ceux d'un tiers.
Le "fécond/comme un inlassable bavard" comme le "rapiécé/comme une départementale" m'ont aussitôt touché, humoristiques et légers, la lecture se laisse volontiers entrainée plus loin. La fin ne m'a pas semblé maladroite, je trouvais l'image ambigüe, la sincérité du phare pour illustrer celle du cœur, mais elle joue son rôle de contre-point, de clé de la charade un peu, même si le ton devient un peu plus doux amer.
La forme et sa géométrie me plaisent bien également, ça fait écrin : les trois premières formules, les trois adjectifs, la dernière formule, le nom. Tout cela se prend d'un seul regard, c'est très cohérent, très sobre, tout en ouvrant sur un petit moment de langueur à travers les mots.
Re: Le titre est à la fin
Merci mes amis.
De la trivialité, peut-être, mais l'espoir incoercible.
De la trivialité, peut-être, mais l'espoir incoercible.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Le titre est à la fin
Moi j'aime ce côté "scolaire", ce poème à l'ambiance sombre mais avec des images assez exacte (quoi de plus "sale" que les vitres en fin d'hiver), et plein d'un humour qui rit un peu jaune mais qui fait sourire vrai.
Les trois mots laissent un peu sur la faim : aurait-il fallu leur attribuer une strophe ? pourquoi sont-ils sur un seul vers ?
maintenant ce sont des questions que je me pose mais est-ce que cela empêche de savourer le poème ? pas sure
et l'image finale du phare est moins évocatrice, moins "ah oui j'avoue" que les autres, cependant mystérieuse et j'apprécie aussi
.... ça fait du bien de revenir faire un tour au café voisin de poésie...
Les trois mots laissent un peu sur la faim : aurait-il fallu leur attribuer une strophe ? pourquoi sont-ils sur un seul vers ?
maintenant ce sont des questions que je me pose mais est-ce que cela empêche de savourer le poème ? pas sure
et l'image finale du phare est moins évocatrice, moins "ah oui j'avoue" que les autres, cependant mystérieuse et j'apprécie aussi
.... ça fait du bien de revenir faire un tour au café voisin de poésie...
Re: Le titre est à la fin
Un des plaisirs et non des moindres à revenir un peu par ici est de lire les poésies d'Annie.
Chacun y lit ce qu'il veut. Je lis ici non pas une folle chevauchée façon Pussicat, mais un voyage en voiture (je verrais bien une 2CV) sur une petite route. A bord, un ami bienveillant ou un compagnon de toujours. De la douceur et du bonheur de vivre tout au long d'un chemin cahotique, tout simplement.
Chacun y lit ce qu'il veut. Je lis ici non pas une folle chevauchée façon Pussicat, mais un voyage en voiture (je verrais bien une 2CV) sur une petite route. A bord, un ami bienveillant ou un compagnon de toujours. De la douceur et du bonheur de vivre tout au long d'un chemin cahotique, tout simplement.
Invité- Invité
Re: Le titre est à la fin
j'en reste pas là puisque je reviens.. hé hé...
merci pour le clin d'œil Condremon, je vous ai beaucoup lu mais peu commenté à l'époque, trop timide dans ma tenue de petite nouvelle... votre lecture est aussi charmante qu'une balade en voiture le dimanche... c'est exquis et je prends.
Oui je reviens Annie pour la seconde couche :
à moins de le retirer et laisser le lecteur faire le lien par suggestion.
merci pour le clin d'œil Condremon, je vous ai beaucoup lu mais peu commenté à l'époque, trop timide dans ma tenue de petite nouvelle... votre lecture est aussi charmante qu'une balade en voiture le dimanche... c'est exquis et je prends.
Oui je reviens Annie pour la seconde couche :
maintenant, la répétition de "comme" alourdit le texte : il est court, mais je ne vois pas d'autres solutions...Annie a écrit:rapiécé
comme une départementale
je ne reviens pas sur mon sentiment premier à la lecture de ce vers
sale
comme les vitres en fin d'hiver
là je dis oui, l'image est bien trouvée
fécond
comme un inlassable bavard
"inlassable" ne coule pas de source, pour moije, côté musique
illisible, raturé, surchargé
je prends
sincère
comme la lampe du phare
j'aurais écrit "fidèle" à la place de "sincère" : la lampe du phare éclaire toujours, par tous temps
le cœur
à moins de le retirer et laisser le lecteur faire le lien par suggestion.
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le titre est à la fin
est-il toujours fidèle, est-il toujours "sincère" ?
Pussicat- Nombre de messages : 4838
Age : 56
Localisation : France
Date d'inscription : 17/02/2012
Re: Le titre est à la fin
Merci Manon Lunalice et Condremon, salut Pussicat, c'est sympa d'y revenir.
"fécond comme" est moche, je le sais, je l'ai gardé parce que c'est exactement le mot qui convient.
inlassable, j'ai essayé intarissable, inépuisable, c'est trop long, abondant... ça ne va pas mieux.
fidèle pas toujours, pas longtemps, mais sincère, oui, je ne vais pas faire de la psychologie de bazar, mais à mon sens la bouche, le visage, peuvent tromper, le cœur non. Le cœur peut s'aveugler, pas duper.
Repense à la remarque de David sur les "naufrageurs" qui allument un feu faux-semblant de phare. Donc pas le phare.
"fécond comme" est moche, je le sais, je l'ai gardé parce que c'est exactement le mot qui convient.
inlassable, j'ai essayé intarissable, inépuisable, c'est trop long, abondant... ça ne va pas mieux.
fidèle pas toujours, pas longtemps, mais sincère, oui, je ne vais pas faire de la psychologie de bazar, mais à mon sens la bouche, le visage, peuvent tromper, le cœur non. Le cœur peut s'aveugler, pas duper.
Repense à la remarque de David sur les "naufrageurs" qui allument un feu faux-semblant de phare. Donc pas le phare.
Annie- Nombre de messages : 1452
Age : 73
Date d'inscription : 07/07/2010
Re: Le titre est à la fin
Impression première: déconcertant par les images. Et puis ces trois adjectifs qui viennent lier le tout, rassembler les images comme pour mettre en lumière ce qui vient à la suite avec ce sincère.Une sorte de cheminement.
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