Les lèvres mâles aux apparences

[lol47]

Les femmes aux seins d’argent font sécher leur douceur
Elles disent
Il n’y aura pas
Après celui-ci
De plus bel été dans la montagne

Des lèvres s’écoulera le sang juste
Le bleu des pensées illimitées et des formes
Riant de l’abîme
Occupera le ciel

Nous n’aurons besoin
Que d’une heure ou deux d’éternité
Car la nuit nous sauvera

Sache-le
La magie est un bijou folâtre
La hotte dans le ventre
D’un passé ni tiède ni mystérieux

[seyne]

beau poème, simple et lumineux, avec ce qu'il faut d'énigme et de sens.

juste une remarque : le premier vers, cet alexandrin qui vous tend les bras à condition de prononcer "les femmes-o-seins d'argent...." et l'esprit hésite, se tortille, entre classicisme boiteux et modernisme. Moi ça me gêne l'entrée dans le poème. J'aurais remplacé "aux" par une simple virgule, ou bien amputé l'alexandrin.
La suite coule si bien.

[seyne]

idem pour le titre, d'ailleurs.

[Polixène]

Grand plaisir de te retrouver par ici, Lol47!
et non moins grand plaisir de te lire à nouveau.

[Loreena Ruin]

Salut lol47, ça fait longtemps. J'aime ce poème court mais riche en images et je médite encore sur les derniers vers, ce qui est bon signe. Je ne suis pas d'accord avec seyne. Je trouve que commencer par cet alexandrin, ou plutôt ce que je vois comme un long vers qui s'élance pour projeter le poème sur la page, ne me déplaît pas, au contraire. Souvent c'est du premier vers que tout découle, et pour moi il joue parfaitement ce rôle, comme un arbre qui étant ses branches au dessus du reste du texte, pour mieux l'englober ou, selon, comme une falaise d'où les mots dégringolent. C'est difficile d'expliquer sans recourir à la comparaison...

[Pussicat]

Magnifique premier vers, et la suite est du même acabit !
J'aime, sans restriction, et sans explication.
Merci pour cette lecture,

[hi wen]

tres expressif et coloré, beau travail sur la couleur.
j'ai un peu sursauté sur bleu, mais c'est repris ensuite par ciel donc ca va.
en fait il semble que dans chaque strophe l'expression précède la couleur et inversement. ca fait comme deux registres qui se mélangent, le métaphorique et le sensoriel.

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